Et si vous changiez de vie pour goûter à la dolce vita ? Entre son climat ensoleillé, sa gastronomie mondialement célèbre et son art de vivre chaleureux, l’Italie fait rêver bien des Français en quête de renouveau. Mais avant de plonger dans cette aventure méditerranéenne, mieux vaut connaître quelques essentiels pour réussir son expatriation sans mauvaise surprise. Voici tout ce qu’il faut savoir avant de poser vos valises de l’autre côté des Alpes.
Choisir sa destination en Italie
Vous ne vivrez pas la même expérience selon que vous vous installez à Milan ou à Palerme. L’Italie offre une grande diversité de modes de vie, de paysages… et d’opportunités. Le Nord, avec des villes comme Milan, Bologne ou Turin, est plus dynamique économiquement, mieux connecté, et concentre les sièges d’entreprises. En revanche, le Sud, plus traditionnel et chaleureux, séduit par son coût de la vie plus bas, son rythme détendu et son authenticité, même si le taux de chômage y est plus élevé.
Parmi les villes préférées des expatriés :
- Rome, pour son équilibre entre histoire, modernité et opportunités,
- Florence, pour sa richesse culturelle,
- Milan, la capitale économique, idéale pour les profils business ou mode,
- Bari, la dolce vita du sud.
Votre choix dépendra de votre situation : étudiant, travailleur nomade, famille ou retraité, chaque profil trouvera en Italie une région qui lui correspond.
Démarches administratives pour s’installer
Bonne nouvelle : en tant que citoyen de l’Union européenne, vous pouvez vous installer en Italie sans visa. Toutefois, au-delà de trois mois, certaines démarches deviennent obligatoires.
La première étape est d’obtenir le Codice Fiscale, l’équivalent italien du numéro fiscal. Il est indispensable pour presque tout : signer un bail, ouvrir un compte en banque, travailler, s’abonner à internet… Vous pouvez le demander gratuitement au bureau local de l’Agenzia delle Entrate.
Si vous restez plus de 90 jours, vous devez également vous enregistrer auprès de la mairie (Comune) de votre lieu de résidence. Cela vous permet d’obtenir un certificat de résidence (residenza) et d’être reconnu comme résident italien.
Côté santé, vous avez droit à l’assurance maladie publique italienne (SSN). Pour cela, il faut s’inscrire auprès de l’Azienda Sanitaria Locale (ASL). N’oubliez pas votre carte européenne d’assurance maladie pour faciliter la transition.
Ces démarches peuvent être longues et un peu bureaucratiques : armez-vous de patience… et d’un traducteur si besoin !
Le marché du travail et les opportunités
Travailler en Italie peut être une belle expérience… à condition de bien connaître le contexte local. Le marché de l’emploi y est très inégal selon les régions : le Nord concentre la majorité des opportunités, tandis que le Sud souffre d’un taux de chômage plus élevé, surtout chez les jeunes.
Certains secteurs recrutent régulièrement, notamment :
- le digital et l’ingénierie,
- le design et la mode (surtout à Milan),
- l’enseignement des langues (notamment le français),
- le tourisme et la restauration, dans les zones très fréquentées.
Il est important de noter que le réseautage est crucial en Italie : de nombreuses offres ne sont jamais publiées, et le bouche-à-oreille (il passaparola) reste très utilisé.
Enfin, si vous êtes freelance ou digital nomad, l’Italie peut être un terrain propice, mais attention à bien comprendre les règles fiscales locales : vous devrez sans doute vous enregistrer comme travailleur indépendant (partita IVA) et payer des cotisations sociales. Un comptable local peut être une aide précieuse pour éviter les erreurs.
Vie quotidienne et coût de la vie
Vivre en Italie, c’est souvent profiter d’un rythme de vie plus détendu, mais cela implique aussi de s’adapter à certaines spécificités locales.
Logement
Les loyers sont en général plus abordables qu’en France, surtout en dehors de Rome et Milan. Dans le Sud, les prix peuvent être jusqu’à 30 % moins chers. Toutefois, les garanties demandées peuvent être élevées (trois mois de caution, garant local, etc.), et les logements meublés sont plus rares.
Coût de la vie
Les produits alimentaires (surtout locaux), les transports et les sorties coûtent souvent moins cher. Le café à 1 euro et la pizza à 5-6 euros sont une réalité. En revanche, les services administratifs ou les produits importés peuvent être plus onéreux.
Rythme de vie
Les horaires de travail sont généralement plus souples, avec une pause déjeuner plus longue, et de nombreux commerces ferment encore l’après-midi, surtout dans les petites villes. La bureaucratie peut être lente, alors mieux vaut anticiper les démarches et rester patient.Côté transport, les grandes villes disposent d’un bon réseau (bus, métro, trains), mais la voiture reste utile dans les zones rurales ou les îles.