Un appel au secours ignoré : le drame d’Anthony Queffelec
Le 9 avril 2023, Anthony Queffelec, père de famille de 36 ans, succombe à un arrêt cardiaque après un appel désespéré au SAMU. Deux ans après le drame, les responsabilités sont désormais pointées du doigt.
Ce jour-là, Anthony Queffelec peine à respirer. En grande détresse, il compose le 15. La voix de l’homme, affaiblie mais lucide, supplie qu’on vienne l’aider. Les enregistrements de l’appel, rendus publics avec l’accord de ses proches, témoignent d’un moment de panique ignoré. La médecin régulatrice, en ligne, ne prend pas la mesure de l’urgence.
Mal aiguillés, les ambulanciers privés missionnés par le SAMU arrivent bien trop tard. Anthony meurt chez lui, seul, dans le Doubs. Une commission médicale indépendante a, depuis, passé au crible les faits. Le verdict est sans appel : l’hôpital porte 70 % de responsabilité dans ce décès évitable. La société d’ambulance Jussieu est pointée du doigt pour 10 % de la faute.
Réaction officielle du CHU de Besançon
Après deux années d’un silence pesant et d’un blocage procédural insupportable pour la famille, une réaction officielle voit enfin le jour. Sollicité par L’Est Républicain, le CHU de Besançon reconnaît ses torts. La direction affirme vouloir « assumer » la part de responsabilité de l’établissement. L’hôpital indique également avoir saisi son assurance afin de répondre aux exigences « légitimes » de la famille Queffelec.
« Il ne s’agit pas seulement de reconnaître une erreur », souligne un proche d’Anthony, « mais de s’assurer qu’aucune autre famille ne vive cela. »
Des questions sur le fonctionnement de la régulation médicale
Ce drame soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de la régulation médicale en France et les moyens alloués à l’urgence préhospitalière. En attendant, pour les proches d’Anthony, le combat pour la vérité et la justice continue.
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