Des attaques coordonnées contre les établissements pénitentiaires français
Depuis trois jours, plusieurs établissements pénitentiaires français font face à des attaques violentes et coordonnées. Le parquet national antiterroriste (PNAT) est maintenant en charge de l’enquête, alors que l’hypothèse d’une action concertée de groupuscules d’ultragauche gagne en crédibilité.
Un canal Telegram mystérieux au centre des investigations
Un canal Telegram mystérieux, appelant à la violence contre l’administration pénitentiaire, intrigue les enquêteurs. Depuis dimanche, des actes de vandalisme et de violence se multiplient autour des prisons françaises, avec des véhicules incendiés, des tags menaçants et même des tirs d’armes à feu. Les établissements de Nîmes, Marseille, Toulon, Luynes-Aix, Valence, Villepinte, Agen, Réau-Melun et Nanterre sont tous visés. Les enquêteurs soupçonnent une mouvance organisée derrière ces attaques, comme en témoignent les messages tagués trouvés sur les lieux, notamment l’inscription DDPF pour Droit des détenus prisonniers français.
Une enquête ouverte pour faits de terrorisme
Face à la gravité et à la coordination des attaques, le PNAT a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroriste, tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et dégradations en bande organisée. Les autorités compétentes, telles que la sous-direction antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire, la DGSI et les directions zonales de la police nationale, sont mobilisées pour mener l’enquête.
Une surveillance active des canaux de communication cryptés
Ce mardi soir, le ministre de la Justice Gérald Darmanin s’est rendu devant la prison de Toulon, où des tirs de kalachnikov ont été signalés. Il a confirmé que plusieurs canaux de communication cryptés, dont Telegram et Signal, faisaient l’objet d’une surveillance active. Il déclare : Il n’y a pas eu de revendication officielle, mais on observe une coordination inédite et des messages inquiétants circulent en ligne.
Le canal Telegram de la DDPF dans le viseur
L’un des canaux de communication cryptés, spécifiquement nommé d’après les inscriptions retrouvées sur les véhicules attaqués, attire particulièrement l’attention des enquêteurs. Présenté comme un mouvement dédié à la défense des droits fondamentaux des prisonniers, ce canal diffuse des messages violents appelant à des représailles contre les agents pénitentiaires. Des vidéos, non authentifiées à ce jour, y circulent également, montrant des individus incendiant des véhicules ou taguant des slogans sur les murs des prisons. L’auteur de ces messages, qui pourrait être un ancien détenu, dénonce les conditions de détention et les violences supposées de l’administration pénitentiaire.
Des indices d’une idéologie floue
Alors que certains termes employés dans les messages du canal Telegram rappellent ceux utilisés dans les réseaux de trafiquants de drogue, la piste d’un lien avec des réseaux criminels, notamment actifs sur Telegram, n’est pas exclue. Néanmoins, plusieurs indices laissent penser à l’implication de groupuscules d’ultragauche. La rhétorique antisystème, les références aux droits humains et les appels à la désobéissance sont caractéristiques de certains mouvements contestataires radicalisés. La justice antiterroriste considère ces attaques comme des intentions terroristes, visant à intimider et à saper les institutions judiciaires et pénitentiaires.
La France face à une nouvelle forme de menace
La France se retrouve donc confrontée à une nouvelle forme de menace, mêlant idéologie radicale, mobilisation carcérale et possibles infiltrations criminelles. Les autorités doivent maintenant démêler les fils de cette situation avant qu’un drame ne se produise.
Restez à l’affût pour plus d’informations.