Une tendance inquiétante
Une tendance alarmante venue des États-Unis se propage en France : l’émoji pizza, en apparence anodin, est désormais utilisé comme un code par des prédateurs sexuels sur les réseaux sociaux. La police nationale a lancé, ce mardi 24 mars, un appel à la vigilance pour sensibiliser le public à ce phénomène inquiétant.
Un code pour du contenu illégal
Sur les plateformes comme TikTok, des comptes affichant l’émoji pizza dans leur pseudo se multiplient. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’une simple tendance liée à la nourriture. En réalité, ce symbole est utilisé pour rechercher et échanger du contenu à caractère pédopornographique. Le choix de cet émoji n’est pas anodin : en anglais, les initiales de cheese pizza (“pizza au fromage”) correspondent à CP, les mêmes que child porn (pédopornographie).
Une répression renforcée
Les forces de l’ordre rappellent que la possession, le partage ou l’achat de ces images constituent une infraction pénale grave. En France, les auteurs de ces actes risquent jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende. En janvier dernier, un individu a été interpellé pour la vente de contenus pédopornographiques, et 77 acheteurs ont été identifiés et poursuivis.
Signaler via la plateforme Pharos
Face à ce fléau, la police exhorte les internautes à signaler tout compte suspect via la plateforme Pharos, gérée par l’Office Anti-Cybercriminalité. Cette plateforme, qui permet de dénoncer les contenus illicites en ligne, a reçu plus de 200 000 signalements en 2023, majoritairement pour des infractions impliquant des mineurs.
« Internet ne doit jamais être un terrain de chasse pour les prédateurs », insiste la police. Toute personne témoin de contenus suspectes est invitée à les signaler. Si l’infraction est commise en France, une enquête pénale peut être ouverte. Si elle provient de l’étranger, Interpol prend le relais et transmet les informations aux autorités judiciaires compétentes. Face à cette menace, la vigilance de chacun est essentielle pour protéger les mineurs et lutter contre ces crimes. La police appelle à une mobilisation collective pour stopper la propagation de ces contenus sur Internet.
Restez à l’affût pour plus d’informations.