Aggravation des conditions de détention à Fleury-Mérogis
Le personnel du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur les conditions de détention des personnes atteintes de troubles du comportement, particulièrement lorsqu’elles sont maintenues en détention ordinaire. Une nouvelle agression, survenue le 19 février, vient illustrer les dangers auxquels sont confrontés quotidiennement les personnels pénitentiaires.
Une surveillante aspergée d’eau bouillante
Aux alentours de 9h30, une surveillante a été violemment agressée dans l’aile du 3e gauche du bâtiment D2, au moment du mouvement des départs en promenade. Un détenu, placé sous mesure de sécurité renforcée avec la présence obligatoire de deux agents en raison de son imprévisibilité et de ses propos incohérents, a profité de l’ouverture de sa cellule pour l’asperger d’une casserole d’eau bouillante.
Touchée au visage et au dos, la surveillante a échappé à de graves brûlures mais demeure profondément choquée par la brutalité de l’attaque. L’agresseur, qui s’était ensuite retranché dans sa cellule muni d’une fourchette, a été maîtrisé par une équipe d’intervention en tenue de protection avant d’être placé en quartier disciplinaire. Le procureur de la République a été immédiatement avisé des faits.
Une gestion des détenus inadaptée
Pour Force Ouvrière Justice, cet incident met en lumière une fois de plus les graves carences dans la gestion des détenus souffrant de troubles psychiatriques en milieu carcéral. L’organisation syndicale dénonce un manque criant de moyens humains et matériels, ainsi qu’une absence de prise en charge adaptée pour ces profils particulièrement instables. Il est impératif que le chef d’établissement prenne des mesures concrètes en étroite collaboration avec le corps médical pour assurer la sécurité des agents et une prise en charge adéquate pour ces détenus, martèle le syndicat.
Face à une surpopulation carcérale persistante et des conditions de travail de plus en plus dégradées, FO Justice appelle à une réaction urgente des autorités pour éviter de nouveaux drames. En attendant, l’organisation syndicale encourage sa collègue agressée à porter plainte afin de ne pas banaliser ces violences qui deviennent, selon elle, bien trop fréquentes au sein des établissements pénitentiaires français.
Restez à l’affût pour plus d’informations.
