Décision de justice controversée : remise en liberté de Nathan Badji

Décision de justice controversée : remise en liberté de Nathan Badji

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Libération controversée de Nathan Badji

La décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers de libérer Nathan Badji, l’un des cinq suspects mis en examen dans l’affaire des assassinats de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat, suscite l’indignation. Une erreur de procédure a conduit à cette remise en liberté sous contrôle judiciaire, provoquant la colère des proches des victimes relate Actu17.

Une erreur de procédure fatale

Ce mardi 18 mars, Nathan Badji a été remis en liberté à la suite d’une annulation de la prolongation de sa détention provisoire. L’erreur, qui a conduit à cette décision, réside dans l’absence de convocation de son avocate, Me Oriane Quénot, lors de l’audience du 21 février devant le juge des libertés et de la détention.

Cette dernière a expliqué : « Je n’ai jamais été destinataire de la convocation pour me présenter aux débats. Elle a été envoyée à une mauvaise adresse. M. Badji a comparu seul alors qu’il n’avait pas renoncé à ma présence. »

L’avocate générale a reconnu l’erreur judiciaire tout en alertant sur les conséquences de cette libération : « S’il est remis en liberté, il faudra être extrêmement prudent et assurer sa sécurité. »

Une libération incomprise et contestée

La décision de justice a immédiatement suscité la réaction des familles des victimes. Me Lionel Béthune de Moro, avocat du père et de la belle-mère de Leslie Hoorelbeke, dénonce une justice incohérente : « La justice ne prend pas le temps d’entendre la famille de Leslie, mais laisse filer l’un des auteurs présumés de ce crime particulièrement sordide. »

Nathan Badji, 24 ans, est soupçonné d’avoir été présent lors de l’agression mortelle de Leslie et Kevin dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022 à Prahecq (Deux-Sèvres) et d’avoir participé à la dissimulation des corps, retrouvés en mars 2023 en Charente-Maritime. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Un contrôle judiciaire strict

En attendant son procès devant une cour d’assises, prévu au plus tôt pour 2026, Nathan Badji est soumis à des obligations strictes : interdiction de quitter la Charente-Maritime, présentation quotidienne à la gendarmerie, remise de son passeport aux forces de l’ordre et interdiction d’entrer en contact avec les autres suspects.

Des menaces sur sa sécurité

Depuis son incarcération, Nathan Badji a été la cible de menaces et d’agressions. En avril 2024, il avait subi une violente attaque en prison, résultant en huit jours d’incapacité totale de travail. De plus, en mai 2023, Guy Trompat, le père de Kevin, avait été soupçonné d’avoir tenté de recruter un détenu pour venger son fils.

Me Oriane Quénot a exprimé ses inquiétudes : « On a eu par le passé vent de plusieurs menaces et pressions à la fois sur Nathan et sur des membres de sa famille, donc on reste vigilant. »

Un dossier judiciaire toujours en cours

Parmi les cinq mis en examen dans cette affaire, deux restent en détention : Tom Trouillet, considéré comme l’instigateur du double assassinat, et Mickaël Zadi, soupçonné d’avoir participé aux meurtres et à la dissimulation des corps. Enzo Challat et Stevan Mathieu, mis en cause pour assassinats et recel de cadavres, sont également placés sous contrôle judiciaire.

Restez à l’affût pour plus d’informations.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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