Un nouvel incident diplomatique entre la France et l’Algérie
Un ressortissant algérien de 28 ans, reconnu coupable de multiples infractions en France, a été expulsé ce mercredi matin vers son pays d’origine. Pourtant, faute de laissez-passer consulaire, Alger a refusé de l’accueillir, contraignant Paris à le renvoyer sur son sol quelques heures plus tard. Une situation qui rappelle celle de l’influenceur Doualemn et qui ravive les tensions entre les deux pays.
Un retour forcé en France
L’homme, jusqu’alors placé en centre de rétention administrative en Moselle, a été conduit à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle pour être expulsé vers Alger. En possession de son passeport, attestant de sa nationalité, il a cependant été refoulé par les autorités algériennes qui n’ont pas validé son retour, faute de document consulaire supplémentaire. En fin d’après-midi, il était de retour en France et reconduit dans le centre de rétention administrative de Metz.
Un individu au passé judiciaire chargé
Décrit comme « dangereux » par plusieurs sources proches du dossier, l’individu est connu des services de police et de justice. Il a été condamné à plusieurs reprises pour des faits de troubles à l’ordre public, de violences sur mineurs et sur son conjoint, ainsi que pour des menaces de mort et des outrages. Avant son placement en rétention administrative, il venait tout juste de purger une peine de prison.
Un bras de fer diplomatique
Ce refus de l’Algérie de récupérer un de ses ressortissants renforce les tensions entre Paris et Alger sur la question des expulsions. Récemment, le ministre de l’Intérieur français a affirmé vouloir mettre en place une « riposte graduée » face à ces blocages. Bruno Retailleau travaille ainsi sur une liste de plusieurs centaines d’individus au profil similaire, qu’il entend présenter à son homologue algérien.
Alors que le gouvernement français attend une réaction officielle d’Alger, cette affaire pose une nouvelle fois la question de l’exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et de la coopération entre les deux pays sur les questions migratoires et sécuritaires.
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