Un incendie criminel
La bibliothèque Chantal-Mauduit, fraîchement inaugurée en décembre dernier à Grenoble, a été la cible d’un incendie criminel dans la nuit de mardi à mercredi. L’origine du sinistre : une attaque à la voiture-bélier survenue peu après minuit.
Une attaque spectaculaire
Selon les informations des pompiers de l’Isère, une voiture a percuté la bibliothèque municipale située rue Anatole France avant d’être incendiée. Le feu s’est rapidement propagé au bâtiment de 1.000 mètres carrés, mobilisant une trentaine de sapeurs-pompiers qui ont combattu les flammes tout au long de la nuit. La police a mis en place un périmètre de sécurité autour du site sinistré.
Un climat tendu dans le quartier
D’après plusieurs témoins interrogés par France Bleu, la tension était palpable dans le quartier la veille de l’incendie. Une opération policière d’envergure, impliquant gendarmes et CRS, aurait eu lieu le mardi soir. « On a entendu des pétards… et puis voilà ce qui arrive ce matin », raconte un habitant sous le choc.
Patricia, résidant près de la bibliothèque, exprime son incompréhension et sa tristesse : « Je ne comprends pas qu’on s’attaque à une bibliothèque, un endroit où les enfants peuvent jouer, lire… Je ne reconnais plus ma ville. Je devais y emmener mes petits-enfants la semaine prochaine, c’est vraiment navrant. »
Des réactions indignées
L’adjointe à la culture, Lucille Lheureux, s’est rendue sur place dans la matinée. Face aux dégâts, elle a exprimé son indignation et sa volonté de poursuivre la mission culturelle de la ville : « Nous sommes écœurés, touchés et affectés par cet acte. Mais aussi déterminés à faire vivre le service public, cette rencontre entre sport et culture dans tous les quartiers de la ville. »
Un bâtiment fortement endommagé
La bibliothèque Chantal-Mauduit avait été inaugurée le 14 décembre dernier, en remplacement du « Plateau », un équipement emblématique du quartier. L’incendie a détruit la totalité du rez-de-chaussée ainsi que la toiture du bâtiment. Si les pompiers ont pu maîtriser les flammes au petit matin, le feu n’était pas encore complètement éteint. Une vingtaine de salariés se retrouvent en chômage technique, et plusieurs d’entre eux se sont rendus sur place ce mercredi matin, désemparés face aux dégâts. Les enquêteurs s’emploient désormais à déterminer les circonstances exactes de cette attaque qui suscite une vive émotion dans la ville.
Restez à l’affût pour plus d’informations.