Découverte d’une bombe à la Gare du Nord
La Gare du Nord est totalement paralysée ce matin après la découverte d’une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale sur les voies ferroviaires à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Cette découverte, survenue lors de travaux nocturnes, a entraîné l’interruption immédiate de la circulation des trains, affectant les lignes RER, TER, TGV et Eurostar. Selon la SNCF, la reprise du trafic pourrait intervenir vers 10 heures comme le relate Le Parisien.
Une découverte inattendue qui paralyse le réseau
La bombe non explosée a été localisée en pleine nuit « au milieu des voies » sur la commune de Saint-Denis. Pour des raisons de sécurité, la circulation ferroviaire a été totalement interrompue dès l’aube, laissant des milliers de voyageurs dans l’incertitude. À l’heure actuelle, la SNCF n’a pas reçu de directives de la préfecture de police autorisant la reprise du trafic.
En attendant, le site de la Gare du Nord est saturé : les suppressions de trains s’enchaînent, et certains affichent des retards allant jusqu’à deux heures. Toutefois, la compagnie ferroviaire précise que les trains de grandes lignes restent accessibles à partir des gares avoisinantes, bien que des suppressions restent probables. À titre d’exemple, le TGV prévu à 8h42 au départ de la Gare du Nord vers Lille Flandres partira finalement de la gare de Lyon.
RER et Transilien fortement impactés
Le réseau de transports en commun subit également des perturbations majeures :
- RER B : Trafic interrompu entre « Gare du Nord » et « La Plaine – Stade de France ».
- RER D : Aucune circulation entre « Paris Gare de Lyon » et « Stade France St-Denis » dans les deux sens.
- Transilien : Trafic interrompu entre « Saint-Denis » et « Paris Gare du Nord » sur la ligne H. Aucune circulation entre « Aulnay-sous-Bois » et « Paris Gare du Nord » sur la ligne K.
Les démineurs sont sur place depuis 6 heures du matin et poursuivent leur diagnostic, ce qui oblige la SNCF à recommander aux voyageurs de reporter leur déplacement.
Des passagers en détresse
Dans le hall bondé de la Gare du Nord, la frustration est palpable. José, un voyageur venu de Castelnaudary (Aude), témoigne : « J’avais un train à 8 heures pour Amiens. En arrivant, j’ai reçu un SMS m’annonçant l’annulation. J’ai fait une bonne moitié du chemin, mais maintenant, je dois attendre… ». Rémi, Lise et Inès, quant à eux, avaient prévu depuis trois mois un week-end à Londres. « Notre Eurostar est annulé ! On a un peu les boules… », confie Lise. Heureusement, la compagnie leur a permis d’échanger leurs billets, et ils espèrent pouvoir embarquer dans un train à midi.
Un agent Eurostar, submergé par les questions, admet son impuissance : « On fait patienter les gens au niveau -1 car la mezzanine est pleine. Il y a ceux des trains de 8 heures, 9 heures, 10 heures… On nous parle d’une reprise à 10 heures, mais ce matin, on nous a déjà annoncé 8 heures, puis 9 heures. » Pour les premiers Eurostar qui repartiront, la priorité sera donnée aux voyageurs les mieux placés dans la file d’attente, sans tenir compte de l’heure de départ initiale.
Si la SNCF espère un retour progressif à la normale aux alentours de 10 heures, l’incertitude demeure. En attendant, les voyageurs tentent tant bien que mal de trouver des alternatives. La découverte de cette bombe historique rappelle que, près de 80 ans après la fin du conflit, Paris et sa région peuvent encore être impactés par les vestiges du passé.
Restez à l’affût pour plus d’informations.