Une cadre de la police nationale soupçonnée d’avoir fait travailler au noir des agents de son service pour des travaux chez elle
Une enquête administrative a été ouverte par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) de Rennes visant la responsable de la direction du soutien opérationnel (SDSO) de la police nationale de Seine-Maritime. Selon les informations de France Bleu Normandie, elle est soupçonnée d’avoir fait travailler au noir des agents de son service pour réaliser des travaux dans sa nouvelle maison. Les agents du SDSO affirment avoir réalisé des travaux à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, tels que la plomberie, l’électricité, le carrelage et la pose du grillage.
Des agents payés en liquide et en attente de paiement
Les agents du SDSO accusent leur directrice de les avoir payés en liquide et affirment qu’elle leur doit encore près de 10 000 euros. Ils indiquent souvent avoir avancé l’argent pour les travaux, et certains d’entre eux auraient même dû retirer de l’argent en espèces pour acheter du matériel. En échange de ces travaux, la directrice aurait promis des évolutions de carrière, selon les témoignages recueillis. Plusieurs preuves, telles que des textos, des vidéos et des photos, soutiennent ces accusations.
Accusations contre le fils de la directrice
Les agents du SDSO affirment également que la directrice leur aurait ordonné de verser une partie de leur prime de fin d’année à son fils, qui a été embauché dans le service en 2023. Ils indiquent que cette prime, normalement réservée aux fonctionnaires, aurait été versée à des agents contractuels, dont le fils de la directrice. Ces agents accusent la directrice d’avoir gonflé les primes des titulaires afin de redistribuer une partie de l’argent en liquide.
Réactions et enquête en cours
Le syndicat Alliance attend des explications et demande que toute la lumière soit faite dans cette affaire. De son côté, l’avocate de la directrice dément formellement les accusations et souligne qu’une enquête administrative est en cours et non judiciaire. La directrice se réserve le droit de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse. L’instruction de l’IGPN se poursuit.
