Procès bouleversant : le témoignage poignant d’une victime de Joël Le Scouarnec

Procès bouleversant : le témoignage poignant d’une victime de Joël Le Scouarnec

À lire aussi

Un témoignage bouleversant à la barre de la cour criminelle

Le procès de Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien accusé d’agressions sexuelles sur de nombreux patients, a pris une tournure particulièrement émouvante ce mercredi 12 mars. Un policier de trente-huit ans, découvrant avoir été victime de l’accusé dans son enfance, a livré un témoignage bouleversant à la barre de la cour criminelle du Morbihan.

Un passé enfoui ressurgit

En chemise bleu clair et pantalon beige, Cédric* s’avance, déterminé, face à celui qui a brisé son adolescence comme le relate VA. Aujourd’hui policier, il se tient devant Joël Le Scouarnec, vingt-cinq ans après les faits. À l’époque, en 2001, il n’était qu’un adolescent de quatorze ans, hospitalisé en urgence à la polyclinique du Sacré-Cœur de Vannes pour une péritonite.

Un souvenir trouble, mais des conséquences bien réelles

Devant la cour, Cédric évoque un souvenir vague mais marquant : « Un homme positionné au-dessus de moi, au niveau de mon sexe, pour m’ausculter. Mais j’étais dans le gaz. » Un récit douloureux, qu’il avait longtemps refoulé. Les conséquences de cette période se sont pourtant bien manifestées dans sa vie. « Il n’y a qu’aujourd’hui que je me rends compte que j’ai eu une chute brutale de mes notes après mon opération : j’étais en quatrième générale, je suis passé en troisième technologique. C’est peut-être une des conséquences… » confie-t-il.

Un long chemin vers la résilience

Face à ce traumatisme, Cédric a trouvé refuge dans le sport, devenant obsédé par l’activité physique : « Je faisais vingt-quatre heures de sport par semaine », raconte-t-il. Mais il s’est également renfermé sur lui-même, refusant d’en parler à ses supérieurs ou à un psychologue. « Je me suis senti sali, très anxieux vis-à-vis de mes enfants, en hypervigilance avec les médecins », avoue-t-il. Ce n’est que récemment qu’il a trouvé le courage de s’avancer sur le chemin de la justice. Il ne s’est constitué partie civile qu’un mois et demi avant l’ouverture du procès, expliquant : « Je ne savais pas comment j’allais réagir, c’est pour ça que je me cachais. »

Un procès comme une thérapie

Malgré les années de déni et de souffrance silencieuse, Cédric voit dans ce procès une forme de libération. « Ce procès, c’est une thérapie. Voir Monsieur Le Scouarnec et voir que je ne suis pas tout seul : on est tellement de victimes… », conclut-il avec pudeur.

Un témoignage poignant qui rappelle l’ampleur du traumatisme laissé par l’ancien chirurgien et l’importance de la reconnaissance judiciaire pour les victimes. Restez à l’affût pour plus d’informations.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

Partagez cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

News similaires

Les dernières news