Terrorisme : ancien salarié témoigne

Procès de Lafarge pour financement du terrorisme : un témoignage poignant

Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’ouvre à Paris, avec des accusations portées contre le groupe et huit anciens responsables. Leur implication dans le paiement de jihadistes en Syrie, notamment du groupe État islamique, est au cœur des débats. Dans cette période de guerre civile, l’usine de Jalabiya et ses employés ont été confrontés aux exactions des groupes armés, mettant leur vie en péril.

Le témoignage d’un ancien salarié syrien

Hicham, un ancien salarié de l’usine Lafarge de Jalabiya, a vécu cette période difficile de près. Travaillant au quotidien sous la menace des jihadistes, il raconte comment ses collègues ont été enlevés et arrêtés. Dans un contexte de terreur, les salariés n’avaient d’autre choix que de continuer à travailler pour subvenir aux besoins de leur famille, malgré les risques encourus.

Des soupçons de collusion avec l’État islamique

Hicham évoque des soupçons de collusion entre Lafarge et des groupes armés, dont l’État islamique. Des échanges de services entre le cimentier et les jihadistes auraient eu lieu, mettant en lumière des pratiques douteuses. Malgré le départ des expatriés pour des raisons de sécurité, les salariés locaux ont continué de travailler dans des conditions extrêmement précaires.

La fuite et la quête de justice

Face aux dangers croissants, Hicham a pris la décision de quitter l’usine par ses propres moyens lorsque les bombardements se sont rapprochés. Aujourd’hui réfugié en Allemagne, il espère pouvoir obtenir justice lors de ce procès. En tant que partie civile, il souhaite que la lumière soit faite sur les agissements de Lafarge et de ses anciens responsables, pour que de tels actes ne restent pas impunis.