Un échange choquant sur un site à controverse
Un agriculteur âgé de 40 ans a été confronté à un gendarme infiltré lors d’une conversation en ligne. Initialement, l’homme pensait parler à une jeune fille de 14 ans, mais il s’est rapidement avéré que son interlocutrice était un agent de police. Lors du procès devant le tribunal d’Alençon, l’homme a reconnu les faits, tandis que son avocate a plaidé la relaxe, arguant que le gendarme était à l’origine de l’erreur.
Une conversation explicite sur un site controversé
Les faits remontent à avril 2024, lorsque l’agriculteur, résidant à Rémalard-en-Perche, entame une conversation sur le site coco.gg, une plateforme connue pour son implication dans des affaires de pédocriminalité. Cette dernière est désormais fermée. Selon Ouest-France, l’homme pensait dialoguer avec une adolescente et lui a envoyé plusieurs messages à caractère sexuel.
Des échanges compromettants cités lors de l’audience
Lors du procès, le juge Éric Martin a cité quelques extraits de cette conversation : T’es jeune. Moi, j’ai 40 ans., T’as jamais couché avec un mec ?, Tu veux te blottir dans mes bras ?. Le prévenu, visiblement honteux, a écouté ces propos sans réagir en baissant la tête.
La chronologie de l’affaire selon la procureure
La procureure Hélène Tardif a retracé le déroulement des événements lors de l’audience. Le 18 avril 2024 à 16h20, l’homme engage la discussion avec Léa. Moins de deux heures plus tard, il lui écrit : Le mieux, c’est d’être nu devant toi. Il propose ensuite de poursuivre la conversation sur Snapchat, où les messages s’effacent. Le lendemain, il envoie une photo de lui nu et décrit des actes à caractère sexuel. Un rendez-vous est même prévu, mais l’homme ne se présente pas, ignorant qu’il est attendu par des gendarmes.
Des regrets et des conséquences
Face au tribunal, l’accusé a exprimé ses regrets et sa honte. Il a admis avoir détruit sa famille et a évoqué ses difficultés conjugales et son prochain divorce. Un expert psychiatre a confirmé qu’il ne présentait aucun trouble de la paraphilie ou de la perversion. Depuis les faits, il est suivi par le Centre médico-psychologique de Mortagne-au-Perche.
Une demande de peine du parquet
L’avocate de l’accusé a tenté de défendre son client en s’appuyant sur le rôle joué par le gendarme infiltré, mais le parquet est resté inflexible. La procureure a requis une peine de six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, accompagnée d’une obligation de soins, d’une interdiction d’activité en présence de mineurs et d’une inscription au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).
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