Violences à Sainte-Soline : Les actes condamnés par Laurent Nunez
Les récentes vidéos montrant des gendarmes à Sainte-Soline effectuer des tirs tendus de grenades lacrymogènes, sur instruction de leurs supérieurs, ont provoqué la consternation. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, a réagi en condamnant ces actes, dénonçant des propos inacceptables et des gestes non réglementaires. Il a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative, mais devra aller encore plus loin pour restaurer la confiance dans les forces de l’ordre.
Des instructions illégales à l’origine des violences
Ces actes, survenus en marge d’une manifestation contre une bassine issues, ont mis en lumière des ordres illégaux donnés par des supérieurs aux gendarmes. Les tirs tendus de grenades lacrymogènes, blessant gravement des manifestants, sont une procédure strictement interdite. Le ministre souligne le contexte difficile de cette manifestation, face à des individus violents et armés, mais la question demeure quant aux consignes données par la hiérarchie.
Un dysfonctionnement collectif à déplorer
Si des gendarmes ont agi sur ordre de leurs chefs en blessant délibérément des manifestants, il ne s’agit plus seulement de fautes individuelles. C’est un problème de dysfonctionnement collectif qui remet en cause la chaîne de commandement et la hiérarchie elle-même. Laurent Nunez refuse le terme de violences policières mais reconnaît la nécessité de sanctionner les responsables pour préserver l’intégrité des forces de l’ordre.
La nécessaire transparence pour restaurer la confiance
Le ministre de l’Intérieur insiste sur le fait qu’il ne permettra pas les critiques visant les forces de sécurité intérieure, soulignant la délicatesse de la situation. Cependant, il doit comprendre que seule la transparence et la sanction des responsables de fautes permettront de restaurer la confiance dans les institutions. Le corporatisme et le sentiment d’impunité menacent davantage les forces de l’ordre que la lumière crue des enquêtes et des punitions justes.