Violences policières contre Michel Zecler : Demande réexamen discipline

Violences policières contre Michel Zecler : La demande de la Défenseure des droits

Les faits dont a été victime Michel Zecler sont d’une extrême gravité, a justifié Claire Hédon dans les conclusions de son enquête, remises vendredi. Claire Hédon conclut à de multiples manquements déontologiques de la part des policiers ayant fait un usage disproportionné de la force et d’un acharnement injustifié envers Michel Zecler.

Des manquements déontologiques graves

Claire Hédon note également que le procès-verbal n’a pas rendu compte fidèlement du déroulement des faits et qu’après l’interpellation, deux policiers ont échangé des commentaires insultants sur les réseaux sociaux concernant le producteur de musique. Pour la Défenseure des droits, la victime a par ailleurs fait l’objet d’insultes à caractère raciste en étant traitée de ‘sale nègre’, insultes confirmées par le témoignage de quatre personnes présentes sur les lieux.

Appel à un conseil de discipline pour les policiers mis en cause

En conclusion, Claire Hédon réclame que les policiers mis en cause passent enfin devant un conseil de discipline pour des manquements déontologiques graves. Les faits dont a été victime Michel Zecler sont d’une extrême gravité, à la fois pour la victime mais également pour l’image de la police et la confiance qu’elle doit inspirer aux citoyens. Ils appellent une réponse disciplinaire très claire de la part du ministère de l’Intérieur, a souligné la Défenseure des droits.

Les suites à donner par le ministère de l’Intérieur

Le ministre Laurent Nuñez dispose d’un délai de deux mois pour faire connaître les suites qu’il donnera à cette décision, précise Claire Hédon. L’affaire avait fait grand bruit en novembre 2020, lorsque Michel Zecler avait été violemment interpellé à Paris pour non-port du masque, en période de regain du Covid-19. Depuis, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) – la police des polices – a mené une enquête administrative permettant d’établir les faits et manquements déontologiques, et proposé au préfet de police de Paris que les quatre policiers comparaissent devant le conseil de discipline dans ses conclusions rendues en juillet 2021, rappelle la Défenseure des droits.