Trois hommes condamnés pour l’agression de policiers
La cour d’assises d’appel des Yvelines a rendu son verdict ce vendredi, condamnant trois hommes à des peines de 20 à 25 ans de réclusion criminelle pour la violente agression de deux policiers survenue en octobre 2020 à Herblay (Val-d’Oise). Cette décision confirme la gravité des faits et souligne le traumatisme laissé par cette affaire au sein des forces de l’ordre.
Une agression d’une violence inouïe
Le 7 octobre 2020, deux fonctionnaires de police, appartenant à la police judiciaire de Cergy, effectuaient une mission en civil à bord d’un véhicule banalisé dans une zone industrielle d’Herblay. Ils enquêtaient sur l’agression matinale d’un gérant d’entrepôt, victime d’une attaque par des hommes lourdement armés. Sur place, ils ont été pris à partie par trois individus qui, en dépit des preuves apportées, ont refusé de croire à leur qualité de policiers comme le relate Le Parisien.
Ce qui a suivi relève d’un véritable guet-apens : les deux agents ont été roués de coups avant que l’un des assaillants ne s’empare de l’arme de service d’un policier et ne tire à dix reprises. L’un des fonctionnaires a été touché à deux reprises aux jambes, tandis que son collègue a reçu quatre balles. Miraculeusement, aucun des deux n’a perdu la vie, mais les conséquences physiques et psychologiques restent lourdes.
Des condamnations lourdes confirmées
En première instance, en 2023, les trois accusés avaient été condamnés à 25 ans de réclusion criminelle. En appel, la cour d’assises des Yvelines a rendu des peines légèrement différenciées : Bakary D., qui a reconnu être l’auteur des tirs, a été condamné à 25 ans de réclusion. Ses deux complices ont écopé de 23 et 20 ans de prison.
Les condamnés disposent de dix jours pour se pourvoir en cassation, une étape qui pourrait encore prolonger l’affaire sur le plan judiciaire.
Des vies brisées
Lors du procès, l’avocat général a tenu à rappeler le drame humain qui se cache derrière cette affaire. L’un des policiers agressés, un major de 49 ans, et son collègue, un jeune officier de police judiciaire aujourd’hui âgé de 35 ans, ont vu leur carrière et leur quotidien bouleversés. Leurs séquelles physiques et psychologiques les ont contraints à renoncer à leur travail sur le terrain.
Ce verdict vient donc mettre un terme à une affaire marquante, qui souligne une nouvelle fois la dangereuse exposition des forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions.
Restez à l’affût pour plus d’informations.