Abraham’s Boys: Une histoire de Dracula
Il est frustrant de voir un film avec un scénario solide et un bon casting être retenu par son exécution. Mais tel est le cas avec Abraham’s Boys: A Dracula Story. Inspiré d’une nouvelle de l’auteur de The Black Phone, Joe Hill, la scénariste-réalisatrice Natasha Kermani crée une semi-suite de Dracula qui emmène Abraham Van Helsing (Titus Welliver) sur la frontière américaine, où le légendaire chasseur de vampires élève deux fils avec sa femme (et ancienne cible de Drac), Mina (Jocelin Donahue).
Un scénario intriguant mais une réalisation décevante
Kermani propose quelque chose de plus introspectif et décalé qu’un simple récit où Van Helsing dépoussière ses pieux en bois. Cependant, une réalisation artificielle et peu atmosphérique empêche Abraham’s Boys de se démarquer. Le film se déroule en Californie centrale vers 1915 et l’esthétique semble trop lisse et artificielle, ce qui nuit à l’immersion du spectateur.
Des personnages bien interprétés
Les membres de la famille, notamment les deux fils Max (Brady Hepner) et Rudy (Judah Mackey), sont bien interprétés et créent une dynamique intéressante. Welliver incarne un Van Helsing charismatique et complexe, tandis que Donahue apporte une touche subtile et hantée à Mina. Le duo père-fils est au cœur de l’intrigue, offrant des moments de tension et d’émotion.
Un regard innovant sur Dracula malgré ses défauts
Abraham’s Boys offre une vision nouvelle et réfléchie du plus grand ennemi de Dracula. Malgré ses défauts de réalisation et son manque d’ambiance, le film propose une déconstruction intéressante du mythe de Dracula. Bien qu’il n’atteigne pas pleinement son potentiel, il reste un ajout original à la panoplie des adaptations du vampire le plus célèbre de l’histoire du cinéma.