Anora : Une comédie sur une romance torride avec une stripteaseuse

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Sean Baker nous surprend encore une fois avec son dernier film, Anora, une comédie qui allie le réalisme brut de ses précédentes œuvres à un style audacieux et spectaculaire.

Si vous pensez que Sean Baker est le réalisateur de petits films naturalistes et hors normes sur les communautés marginalisées, Anora va vous donner raison. Mais une fois que cela est fait, le film pourrait bien vous faire changer d’avis, car il est également grandiose, audacieux, brillant et très drôle. C’est une comédie déchaînée, comme rien d’autre dans la filmographie de Baker. Anora est l’un des films les plus divertissants présentés à Cannes cette année, mais aussi l’un des plus déconcertants.

image Anora

Un film à multiples facettes

Anora est à la fois une étude approfondie du personnage principal, Ani, une travailleuse du sexe originaire de Brighton Beach qui tombe amoureuse d’Ivan, un riche playboy russe. Mais c’est aussi une plongée dans le monde des super-riches, un univers que Baker avait jusqu’à présent habilement évité dans des films tels que Tangerine, The Florida Project et Red Rocket. Le film mélange habilement ces différents éléments tout en conservant une certaine sensibilité.

Une héroïne inoubliable dans un monde inconnu

Ani, surnommée Anora, travaille dans un club de strip-tease en dehors de New York et exerce en tant que travailleuse du sexe indépendante. Elle est une professionnelle qui donne des danses suggestives tout en mâchant du chewing-gum et en faisant des bulles. Grâce à ses connaissances en russe, son patron du club lui demande de s’occuper d’Ivan Zakharov, le fils d’un oligarque russe qui tombe amoureux de sa danse et l’invite dans sa somptueuse demeure le lendemain. Après quelques rendez-vous, une fête du Nouvel An déjantée se transforme en un contrat de 15 000 dollars pour être sa petite amie coquine. Ils décident alors de se marier lors d’un voyage impromptu à Las Vegas. Mais lorsque la nouvelle de leur mariage parvient à leurs parents en Russie, les choses se compliquent.

image Anora

Un voyage au-delà des limites

Si le milieu dans lequel évolue Ani n’est pas inconnu dans la filmographie de Sean Baker, les décors somptueux de la demeure, de l’avion privé et des suites de haut standing le sont. Le style du film change également, passant de l’énergie brute habituelle de Baker à une sophistication chorégraphiée, proche des vidéoclips à certains moments. Mais lorsqu’un trio d’intimidateurs de l’oligarque débarque pour annuler le mariage par tous les moyens possibles, les choses deviennent complètement folles.

Un chaos hilarant et touchant

Ivan s’enfuit et laisse Ani se débrouiller seule, ce qui donne lieu à des scènes hilarantes. Le film devient alors un chaos merveilleusement orchestré, rappelant les comédies hystériques des années 80. Mais au-delà du rire, nous en apprenons également davantage sur ces personnages. Un mot d’Igor, interprété par Yura Borisov, suffit à nous faire réaliser qu’il est bien plus complexe qu’il n’y paraît. La bande de joyeux lurons traverse une série de catastrophes de plus en plus rocambolesques, du vomissement toujours comique aux contraventions de stationnement hilarantes. Mikey Madison, qui incarne Ani, donne vie à son personnage avec une force incroyable, tandis que Borisov, dans le rôle d’Igor, vole discrètement la vedette dans la seconde moitié du film.

Une conclusion surprenante

À un certain moment, Anora semble ralentir et s’étirer, mais comme Ani le démontre à Ivan au début de leur relation, parfois ralentir permet de mieux apprécier les choses. Ce qui semblait initialement être une fin décevante se transforme en une conclusion étonnamment émouvante et complexe, une tournure inattendue après la folie qui l’a précédée. Anora est une véritable pépite cinématographique. Si le film ne se positionne pas encore comme l’un des favoris pour la Palme d’Or à Cannes, il mérite néanmoins d’être reconnu pour son côté divertissant et provocateur. Une expérience cinématographique à ne pas manquer.

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Auteur

Carla Vitry, actuellement étudiante en en deuxième année en bachelor chef de projets digitaux. Passionnée par l’histoire, la culture asiatique, les langues et l’automatisation (RPA).

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