La Légende d’Ochi : Une aventure enfantine pleine de magie et de rebondissements

La Légende d’Ochi : Une aventure enfantine pleine de magie et de rebondissements

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The Legend of Ochi : Une aventure enchanteur pour les enfants

Le film The Legend of Ochi réalisé par Isaiah Saxon sort en salles le 25 avril. Cette critique est basée sur une projection au Festival du Film de Sundance 2025. Une histoire de désir, de rébellion et de créatures magiques, The Legend of Ochi de Isaiah Saxon est une aventure fantastique pour enfants avec une âme. Sa réalisation n’est pas irréprochable, mais la créature folklorique au centre du film, un bébé Ochi – une espèce quelque part entre un chat domestique et un singe au nez retroussé – est donnée vie grâce à une marionnette délicieusement détaillée. Il est difficile de ne pas tomber amoureux de cette créature, et son arrivée accélère l’histoire d’une adolescente, Yuri (Helena Zengel), qui quitte son père Maxim (Willem Dafoe), à la recherche d’Ochis, dans l’espoir de ramener ce jeune orphelin à sa famille. Dans ce processus, elle découvre des éléments de son propre passé. Sur Carpathia, une île fictive d’Europe du Nord, Maxim rassemble et entraîne une demi-douzaine de garçons locaux – dont Petro (Finn Wolfhard), un jeune homme sensible – pour traquer et tuer les Ochis sauvages qu’il tient pour responsables de l’agression de sa femme et de son départ. Le groupe s’acharne sur les Ochis – c’est étonnamment féroce ! – mais le monde de Yuri est renversé lorsqu’elle découvre un bébé de cette espèce pris au piège dans un des pièges à ours de son père. Elle ramène cet animal curieux et blessé chez elle juste assez longtemps pour prendre la décision de partir pour de bon, abandonnant l’obsession bornée de Maxim pour cette espèce (et ses suppositions sur la véritable localisation de la mère de Yuri) afin de réunir le bébé avec sa famille.

Une touche de malice dans la réalisation

La réalisation est empreinte d’une touche de malice, ce qui manque souvent aux films et aux séries inspirés par E.T. et Amblin, dans lesquels Finn Wolfhard joue habituellement : Stranger Things, IT, etc. Plutôt que de simplement copier ces influences, Isaiah Saxon, réalisateur de son premier long-métrage, canalise leur esprit d’innovation et d’imagination : une maîtrise d’images fantastiques époustouflantes, reconnaissables grâce à son travail sur des vidéoclips avec des artistes tels que Björk et Grizzly Bear ; les mouvements adorables et réalistes du bébé Ochi, dont la curiosité et l’hésitation sont incroyablement réalistes. Même si The Legend of Ochi ne parvient pas à présenter une vue d’ensemble (littérale et figurative) de Carpathia, surtout dans ses scènes d’action, Saxon apporte de la personnalité au cadre avec un mystérieux brouillard et une texture visuelle attrayante grâce à l’utilisation de maquettes. Cela rappelle presque l’univers de Middle Earth, mais à une échelle plus enfantine. Cette atmosphère se retrouve également dans l’intimité et le contraste visuel dramatique avec lesquels le réalisateur filme les performances réfléchies de Dafoe et Zengel, ainsi que celle d’Emily Watson, qui joue Dasha, une ermite érudite que Yuri rencontre dans sa quête.

Une histoire de famille brisée

Conformément à l’influence de Spielberg, The Legend of Ochi est ancré dans une histoire de famille dispersée et brisée, exprimée à travers des dialogues simples chargés de sens grâce au talent des acteurs. Par exemple, Yuri critique sans cesse les intérêts stupides de son père, permettant à Helena Zengel de révéler sous chaque mot des rancoeurs silencieuses, offrant un travail courageux qui cache une douleur profondément enfouie. Maxim, quant à lui, prétend désespérément être cool, ce qui résulte en une performance réfléchie de Willem Dafoe en tant qu’homme dont la bonté innée est enfouie profondément sous la douleur et la trahison personnelle. Le patriarche retiré finit même par revêtir une tenue de chevalier ridicule à un moment donné, s’attaquant de manière quichottesque à des moulins à vent alors qu’il devient de plus en plus évident qu’il y a bien plus dans les Ochis qu’il n’y paraît, et bien plus dans la mélancolie de Maxim.

Une approche habile du son

Le film adopte une approche habile du son, en faisant des cris des Ochis un dialecte à part entière (que Yuri apprend progressivement). Bien que le mixage audio ne puisse pas tout à fait être à la hauteur des promesses d’une chanson secrète et grandiose des Ochis – les personnages la qualifient de magique, bien qu’elle soit quelque peu perçante et désagréable quand nous l’entendons finalement – le simple concept d’un langage basé sur l’harmonie émotionnelle devient une force motrice thématique clé. C’est un idéal vers lequel les personnages humains sont contraints de travailler. Les acteurs principaux, y compris le charmant enfant Ochi, sont tous profondément empathiques, contribuant à créer une saga familiale symbolique mais facilement compréhensible pour le jeune public de The Legend of Ochi. Même Petro, le seul des fils adoptifs de Maxim qui bénéficie d’un moment dans la lumière, finit par reconsidérer sa position froide et impassible.

Une aventure pour enfants surprenante et unique

Le résultat est un film d’aventure pour enfants à l’ancienne, réalisé avec des outils novateurs, comprenant des échos écologistes contemporains et des références scandinaves qui le distinguent de ses prédécesseurs. Que cela fonctionne pleinement ou non, c’est merveilleusement unique.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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