Le climat se tend dans le rap français
Ziak, connu pour son flow masqué et ses ambiances sombres, vient de sortir le clip de “Manuel de Vengeance”, un morceau tiré de son dernier album Essonne History X.
Des paroles tranchantes
Si le titre attire d’abord par sa noirceur et son esthétique singulière, c’est surtout une séquence précise des paroles qui a retenu l’attention : une attaque à peine voilée contre le rappeur 404Billy.
Entre piques cryptées et références locales, le message passe, tranchant et assumé.
Des lyrics acérés, une cible identifiée
Sans jamais citer explicitement 404Billy, Ziak laisse peu de place au doute. Il rappe : “Tempi dans mon 9-1, j’ai déjà pissé sur le 404 / À l’ancienne, j’prenais le 404 et quand j’veux j’reprends 404”.
Cette “bastos” lyrique répond directement à une provocation de 404Billy sur son morceau N. Leviathan, où il dénonçait Ziak comme un “personnage” sans authenticité.
Un clip minimaliste, mais plein de symboles
Le clip qui accompagne “Manuel de Vengeance” tranche avec les codes habituels du rap agressif. Pas de voitures de luxe, pas de foule déchaînée.
Juste une ambiance pesante, une caméra fixe et un homme qui observe discrètement à travers des stores, tel un guetteur solitaire.
Une rivalité grandissante
Cette passe d’armes ne tombe pas de nulle part. Ziak et 404Billy ont sorti leur album le même jour, le 10 janvier dernier, une coïncidence trop marquée pour être innocente.
Si leur opposition artistique et stylistique semblait jusque-là purement théorique, les échanges récents la concrétisent. Le ton monte, et le public observe avec attention cette montée en tension entre deux figures montantes du rap dur et cérébral.
Ziak, toujours à la marge, mais au cœur du game
Malgré les critiques sur ses expérimentations sonores dans Essonne History X, Ziak reste l’un des artistes les plus singuliers du rap francophone.
Avec “Manuel de Vengeance”, il prouve qu’il peut mêler innovation musicale, storytelling visuel et clashs intelligemment dosés, le tout sans jamais tomber dans la facilité.