Un engagement historique pour l’abolition du Code noir
Les députés de la Guadeloupe, Max Mathiasin et Olivier Serva, saluent l’engagement du Premier ministre François Bayrou en faveur d’un texte visant à abolir le Code noir, légiférant l’esclavage dans les colonies françaises. En répondant favorablement à cette demande solennelle, Bayrou engage l’État à poser un acte historique, de reconnaissance et de dignité. Le symbole est fort, soulignent les deux élus dans un communiqué publié mardi.
Un acte de justice réparatrice
Cet engagement officiel, formalisé par la désignation de la ministre Aurore Bergé, chargée de travailler avec le groupe Liot à l’élaboration d’un texte de loi à présenter au Parlement, est salué par Olivier Serva. Il s’agit de reconnaître la dignité humaine et de rendre hommage à celles et ceux qui ont souffert de cette période sombre de l’histoire. Il s’agit également de répondre à une demande de justice réparatrice envers les descendants des personnes réduites en esclavage.
Une anomalie historique à corriger
Cette annonce intervient peu après la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, célébrée le 10 mai. Il est important de rappeler que le Code noir, édité en 1685 sous le règne de Louis XIV par Jean-Baptiste Colbert, régissait de manière inique la situation des esclaves. Malgré l’abolition de l’esclavage en 1848 et la reconnaissance des crimes contre l’humanité liés à la traite négrière, ce Code noir n’a jamais été formellement abrogé.
Une tâche essentielle pour la République
Cette anomalie historique, bien que sans conséquence juridique de nos jours, entache encore les principes de notre République, selon les députés Mathiasin et Serva. En s’engageant à abroger le Code noir, la France pose un acte de justice et de respect envers les victimes de l’esclavage et leurs descendants. C’est un geste symbolique fort qui honore la mémoire de ceux qui ont souffert de ces pratiques inhumaines.