Accusations de banalisation de l’antisémitisme à l’Assemblée

Accusations de banalisation de l’antisémitisme à l’Assemblée

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Agression du rabbin à Orléans : La France insoumise accusée de banaliser l’antisémitisme à l’Assemblée nationale

Un épisode houleux s’est produit lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi après-midi, lorsqu’il a été question de l’agression du rabbin d’Orléans samedi dernier. Alors qu’une marche silencieuse de soutien au rabbin a eu lieu à Orléans, les parlementaires ont pointé du doigt La France insoumise, les accusant de banaliser l’antisémitisme. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a précisé qu’il a personnellement appelé le rabbin pour lui assurer du soutien du gouvernement. Cependant, dès la première question, le député LR Jean-Pierre Taite a directement désigné les parlementaires de La France insoumise comme étant responsables de la banalisation de l’antisémitisme. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a également fait écho à cette accusation. Certaines personnalités de La France insoumise ont en effet eu des prises de position ambiguës ou problématiques concernant l’antisémitisme, a admis Gérald Darmanin. Il a donc demandé à La France insoumise de prouver qu’ils se situent dans le courant républicain en condamnant tous les actes touchant les Juifs en France et dans le monde. Quelques minutes plus tard, Mathilde Panot, présidente du groupe à La France insoumise, a pris la parole pour exprimer son soutien au rabbin agressé. Elle a déclaré que lorsque le poison de l’antisémitisme et de l’islamophobie se propage, c’est toute la République qui est attaquée. Elle a également salué les personnes qui se sont interposées pour défendre le rabbin lors de l’agression. Cette prise de parole n’a pas été bien accueillie de l’autre côté de l’hémicycle. Le Premier ministre, François Bayrou, a salué les propos de Mathilde Panot, tout en exprimant ses doutes quant à leur sincérité. Il a souligné que ces paroles vont à l’encontre de certaines attitudes, propos et publications de La France insoumise, qui ont été accusés d’utiliser des images antisémites dans leur campagne contre l’extrême-droite. Aurore Bergé, ministre chargée des discriminations, a également reproché à La France insoumise de minimiser l’antisémitisme tout en le considérant comme un problème structurel. Les élus d’extrême gauche ont réagi en pointant du doigt le Rassemblement national, mais la ministre a rappelé qu’il y avait eu 1 570 actes antisémites répertoriés en 2024. Les récentes déclarations de Jean-Luc Mélenchon, qui refuse de présenter des excuses pour une affiche polémique visant Cyril Hanouna, ne sont pas de nature à apaiser les tensions. Malgré les scandales qui entourent La France insoumise, aucun député du parti n’a osé appeler à un changement de stratégie. Au contraire, certains ont soutenu Jean-Luc Mélenchon en affirmant que cela suffisait désormais. Eric Coquerel, un poids lourd de La France insoumise, a reconnu que le parti devait être irréprochable en matière d’antisémitisme, mais il a également souligné que toute tentative de manipulation à l’encontre de La France insoumise devait être dénoncée. Pour le moment, aucune voix discordante ne s’est exprimée ouvertement au sein de La France insoumise. Selon un ancien député du parti exclu cet été, cette absence de dissidence cache surtout la peur de défendre une position différente de celle de la direction du parti.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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