Accusations d’antisémitisme envers La France insoumise
Quand on tient des propos aussi graves à l’encontre d’une formation politique, quelle qu’elle soit, il faut s’appuyer sur des faits. C’est la réaction de Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI) et député des Bouches-du-Rhône, suite aux accusations du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui a fustigé la responsabilité écrasante de LFI dans la montée de l’antisémitisme.
Haïm Korsia affirmait qu’il n’y a plus d’ambiguïté du tout […]: quand vous donnez des signes de connivence, vous donnez une sorte de sentiment à beaucoup de gens qu’au fond, on peut tout faire. Réagissant à ces propos, Manuel Bompard évoque un rapport de la Commission nationale des droits de l’homme en France, publié il y a quelques mois, qui indique que l’antisémitisme est essentiellement positionné à la droite et à l’extrême droite politique.
Mise en cause de Bruno Retailleau et Gérald Darmanin
Manuel Bompard critique également les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Gérald Darmanin, qui, selon lui, tentent d’exonérer totalement l’extrême droite et le Rassemblement national de leur responsabilité dans la montée de l’antisémitisme. Je n’ai pas de leçons à recevoir de monsieur Darmanin sur la question de la lutte contre l’antisémitisme, affirme-t-il, rappelant que ce dernier avait salué les politiques de Napoléon contre les juifs dans un livre publié il y a deux ans.
La France insoumise est un mouvement politique engagé contre toutes les formes de discrimination. Manuel Bompard insiste sur le fait que LFI se tient du côté des victimes, quelle que soit leur confession religieuse, et affirme que si une personne est attaquée en raison de sa religion, de son origine ou de sa couleur de peau, elle trouvera le soutien des militants de LFI.
Visuels controversés contre l’antisémitisme
Interrogé sur les visuels utilisés par La France insoumise pour sa campagne contre l’antisémitisme, Manuel Bompard admet qu’il aurait fallu éviter de les publier. L’un de ces visuels, montrant le visage de l’animateur Cyril Hanouna, a été critiqué pour sa ressemblance avec des affiches nazis antisémites. Bien que ce visuel ait été immédiatement supprimé, Manuel Bompard reconnaît qu’il aurait dû être évité.
