Affaire Bétharram : Demande de vérité par respect pour les victimes, selon le député Jérôme Guedj
Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou a affirmé qu’il n’avait jamais interféré dans l’affaire de violences survenues à l’établissement catholique de Notre-Dame-de-Bétharram, situé dans les Pyrénées-Atlantiques. Le député PS Jérôme Guedj a réagi à cette déclaration, déclarant que la demande de vérité ne vise pas à instrumentaliser l’affaire ni à demander la démission du Premier ministre. François Bayrou a souligné que en 1998, le procureur général avait informé le ministère de la Justice, alors dirigé par Élisabeth Guigou. Il estime donc difficile à croire que le ministre de l’Éducation nationale, Claude Allègre, et la ministre de l’Enseignement scolaire, Ségolène Royal, n’aient pas été informés de cette affaire. Selon Jérôme Guedj, il est paradoxal de voir François Bayrou critiquer une forme d’instrumentalisation tout en cherchant à rejeter la responsabilité sur le gouvernement Jospin. Le député socialiste demande simplement une clarification, une transparence et la vérité pour les victimes. Il souligne qu’il est nécessaire de comprendre les défaillances qui ont pu exister à cette époque et dénonce une forme de complicité avec des actes de violences physiques et de pédocriminalité. En tant que député, président du Conseil général et ministre de l’Éducation à l’époque, François Bayrou est directement impliqué dans cette affaire. Une procédure judiciaire est en cours et il est crucial de faire la lumière sur les événements des années 1990. Il est donc primordial d’obtenir la vérité dans cette affaire pour rendre justice aux victimes et garantir que de tels actes de violences ne se reproduisent pas. L’affaire Bétharram suscite de nombreuses interrogations quant à la responsabilité des acteurs politiques de l’époque et une enquête approfondie est nécessaire pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire.