Un prêtre accusé d’agressions sexuelles sur des collégiens à Bitche en Moselle
Un prêtre aujourd’hui décédé aurait agressé sexuellement des collégiens de Bitche pendant 25 ans en Moselle. Ce prêtre a été enseignant au collège Saint-Augustin, une institution catholique renommée de la région, mais qui a fermé ses portes en 2012. La rédaction d’ICI Lorraine a pu identifier une dizaine de victimes, d’anciens internes garçons scolarisés en 6e et 5e, tous affirmant avoir été victimes d’attouchements répétés de la part de ce prêtre.
Des témoignages troublants
Les victimes déclarent que les agressions sexuelles se déroulaient principalement à l’infirmerie, lors des soins dispensés par l’abbé Didelon. Les récits font état de paroles déplacées et de gestes inappropriés de la part du prêtre. Certains témoignages mettent en lumière une omerta qui régnait autour de ces agissements, empêchant les victimes de s’exprimer pendant de longues années.
Reconnaissance des victimes et indemnisations
Trois hommes ayant dénoncé les faits ont été reconnus victimes et ont reçu une indemnisation financière par l’Instance indépendante de reconnaissance et réparation des personnes victimes de pédocriminalité dans l’Église. L’Inirr a été créé en 2021 par la Conférence des Évêques pour accompagner les victimes de religieux pour lesquelles l’action publique est éteinte. Cette reconnaissance tardive permet à certaines victimes de briser le silence et de faire entendre leur souffrance.
Réactions de l’évêché de Metz
L’évêché de Metz, sous la tutelle duquel dépendait le collège-lycée Saint-Augustin, affirme n’avoir jamais été informé des agissements du prêtre à Bitche. Il exprime néanmoins son profond regret et sa solidarité envers les victimes de ces actes condamnables. Une cellule d’écoute a été mise en place pour accompagner toute personne ayant été victime de violences, notamment sexuelles, commises par des représentants de l’Église catholique en Moselle.
