Affaire des assistants parlementaires du FN : neuf des 24 condamnés, dont Marine Le Pen, ont fait appel à ce stade
Quatre jours après le jugement dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national, devenu depuis Rassemblement national, neuf des 24 condamnés ont fait appel, a appris franceinfo, vendredi 4 avril, d’une source proche du dossier, confirmant une information de l’AFP.
Marine Le Pen, condamnée pour détournement de fonds publics à quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet et à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, a fait appel en début de semaine. Tout comme Wallerand de Saint-Just, trésorier du RN, et le Rassemblement national, en tant que personne morale.
Les anciens eurodéputés condamnés font également appel
Parmi les anciens eurodéputés du RN condamnés pour détournement de fonds publics, plusieurs ont décidé de faire appel. Louis Aliot, aujourd’hui vice-président du parti et maire de Perpignan, Nicolas Bay, ancien secrétaire général du FN et ancien vice-président du parti, ainsi que Bruno Gollnisch, ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen et député européen de 1989 à 2019, ont tous souhaité contester la décision du tribunal.
Appels concernant les condamnations pour recel de détournement de fonds publics
Parmi les douze anciens assistants parlementaires condamnés pour recel de détournement de fonds publics, seuls Julien Odoul et Timothée Houssin, respectivement députés RN de l’Yonne et de l’Eure, ont fait appel pour l’instant. Leurs peines de prison avec sursis avec inéligibilité ne prendront effet que plus tard, en attendant le résultat de l’appel.
L’expert-comptable Nicolas Crochet, déjà condamné dans une affaire précédente concernant les kits de campagne des législatives 2012, a également fait appel de sa condamnation à trois ans de prison dont deux avec sursis, et trois ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
Les autres condamnés par le tribunal correctionnel de Paris ont jusqu’au jeudi 10 avril à minuit pour former appel. La cour d’appel de Paris a annoncé que le deuxième procès se tiendrait en 2026, avec une décision à l’été.
