Budget 2025 : Le ministre de l’Économie Eric Lombard poursuit sa stratégie vis-à-vis du PS
Le vote solennel sur le budget 2025 se tiendra au Sénat jeudi 23 janvier. Alors que le projet de loi de finances est de retour dans le circuit parlementaire après une motion de censure, le gouvernement cherche surtout à éviter une censure à l’Assemblée nationale. Pour cela, il doit convaincre le Parti socialiste de ne pas voter une nouvelle motion. Afin d’arriver à ses fins, le ministre de l’Économie, Eric Lombard, poursuit son opération déminage.
Des concessions déjà faites
Dans sa démarche, le gouvernement a déjà refusé une nouvelle taxe sur certains retraités gagnant un certain niveau de revenu. Il exclut également une augmentation de la fiscalité pour la classe moyenne. Eric Lombard a affirmé sur France 2 que les impôts des familles et des ménages ne seront pas augmentés. Néanmoins, il a souligné que l’État doit combler un déficit en réduisant les dépenses et en augmentant les ressources.
Des socialistes réclament davantage
La position du ministre de l’Économie est délicate, car il doit éviter de trop se rapprocher de la gauche au risque de mécontenter la droite. Dans cette optique, le gouvernement mise sur le Parti socialiste pour élaborer le budget. Bien que le PS n’ait pas voté la motion de censure, il n’est pas satisfait du texte actuel et prévoit de voter contre jeudi après-midi. Les sénateurs socialistes estiment que le budget favorise certains et défavorise tous les autres.
Un espace de négociations limité
Le PS souhaite obtenir plus de concessions de la part du gouvernement. Une délégation s’est rendue mercredi soir auprès de la ministre des Comptes publics pour négocier. Les socialistes attendent des propositions, notamment en ce qui concerne les coupes de dépenses publiques dans les domaines du sport, de la culture et de l’enseignement. Eric Lombard se dit prêt à négocier, mais dans un espace de négociations très restreint.
La volonté de trouver un accord avec le PS
Malgré les difficultés, le ministre de l’Économie affirme vouloir parvenir à un accord avec le Parti socialiste. Selon lui, le coût d’une censure serait plus élevé que les concessions accordées aux socialistes. Les discussions pourront avoir lieu jusqu’à la commission mixte paritaire du 30 janvier. Le gouvernement espère ainsi éviter une censure tout en réussissant à faire adopter son projet de loi de finances pour 2025.