Budget des Sports : un amendement des sénateurs prévoit 113 millions d’euros issus des paris sportifs, annonce la ministre des Sports
Un amendement des sénateurs au projet de loi de finances 2025 (PLF) prévoit une hausse de 113 millions d’euros du montant annuel issu de la taxe sur les paris sportifs. Cette hausse servira à abonder le budget du ministère des Sports. C’est ce qu’a annoncé dimanche 26 janvier Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, dans le Club info sur franceinfo. L’amendement a été voté par les sénateurs, mais aussi du côté de l’Assemblée nationale, détaille Marie Barsacq. Une mesure proposée alors que l’annonce le 16 janvier de coupes supplémentaires dans le budget des sports avait déclenché de très vives réactions d’incompréhension. Ce projet de baisse annoncée du budget des Sports avait suscité, dans les jours suivants, de nombreuses critiques. 425 athlètes et para-athlètes ayant participé aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont notamment signé mardi 22 janvier une tribune pour dénoncer ce coup de rabot. Le lendemain mercredi, Emmanuel Macron a donné raison aux athlètes. Je comprends la colère du monde sportif parce qu’elle est d’une certaine façon légitime au lendemain des Jeux, reconnaît Marie Barsacq sur franceinfo. L’objectif de Paris 2024, était qu’il y ait un héritage des Jeux pour le sport en France, rappelle la ministre. La ministre assure qu’il y a actuellement au sein du gouvernement une discussion sur le bon équilibre du budget des Sports pour ne pas casser cette dynamique et en même temps contribuer à l’effort collectif national que l’on doit faire pour la réduction de la dette. La ministre des Sports admet également que les économies qui sont demandées vont venir impacter les enveloppes pour le sport amateur, donc les équipements sportifs en priorité. Elle veut développer des pratiques loisirs qui se déroulent à proximité de chez soi, sur des petits terrains. Elle plaide pour investir dans des petits équipements de proximité, des murs d’escalade, des tours, des terrains de foot à cinq, des terrains de handball plus massivement, des piscines mobiles. Ce sont ces équipements-là qui sont aujourd’hui en danger et sur lesquels il faut quand même qu’on donne des moyens, ajoute Marie Barsacq.