Campagne pour la présidence des LR : comment Bruno Retailleau jongle-t-il avec sa fonction de ministre ?
Des règles strictes pour séparer les activités ministérielle et de campagne
La campagne pour la présidence du parti Les Républicains a officiellement débuté avec deux candidats : Laurent Wauquiez, président de la droite à l’Assemblée nationale, et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Cependant, en tant que ministre, Retailleau doit s’assurer de bien séparer son activité ministérielle de sa campagne. Son entourage suit des règles strictes pour éviter tout mélange.
Déplacements organisés avec précision
Chaque déplacement de Bruno Retailleau est minutieusement calculé. Lorsqu’il se rend à un meeting de campagne, les frais de déplacement sont enregistrés et décomptés par son équipe de protection. Par exemple, lors d’un déplacement ministériel à Valence, chaque kilomètre parcouru pour se rendre à une réunion de campagne est enregistré afin de les intégrer dans les frais de campagne.
Différences dans le dispositif de sécurité
Le dispositif de sécurité n’est pas le même lorsque Retailleau passe d’un rôle à un autre. Lorsqu’il redevient candidat à la présidence des LR, le cortège est réduit : deux fois moins de voitures, pas de motards pour l’accompagner. Ses équipes fonctionnent en roulement, avec une équipe dédiée au ministre et une autre à la campagne. Ainsi, lorsque Retailleau participe à un double événement en tant que ministre puis candidat, les collaborateurs ministériels restent à l’hôtel pendant que l’équipe de campagne est présente.
Critiques et obstacles
Certains concurrents de Retailleau soulignent que cette organisation l’empêche de faire campagne à temps plein. Ils accusent également le ministre de manquer de liberté dans ses déclarations et actions. En comparaison, Laurent Wauquiez est décrit comme plus accessible, prenant le temps de prendre des photos et d’interagir avec les gens. Il est également critiqué pour le temps qu’il a mis à réagir à la condamnation de Marine Le Pen, ce qui est perçu comme une contrainte de loyauté envers le gouvernement. En conclusion, Bruno Retailleau doit jongler avec sa fonction de ministre tout en menant sa campagne pour la présidence des LR. Des règles strictes sont suivies pour séparer les activités, notamment lors des déplacements et dans le dispositif de sécurité. Cependant, ces mesures sont également sujettes à des critiques de la part de ses concurrents.
