Condamnation de Marine Le Pen : François Bayrou se dit troublé par l’énoncé du jugement et s’attire les critiques du PS
La condamnation de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (ex-Rassemblement national) n’a pas suscité de réactions de la part des membres du gouvernement. Le Premier ministre, François Bayrou, n’a pas fait de commentaire public sur cette décision de justice, mais son entourage a déclaré à l’AFP qu’il avait été troublé par l’énoncé du jugement. Cette position a été critiquée par le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a exprimé son étonnement face à ce trouble optimal du Premier ministre.
Olivier Faure critique le trouble du Premier ministre
Olivier Faure, dans un message publié sur X, a exprimé son désarroi face au trouble du Premier ministre François Bayrou. Selon lui, cette réaction montre que le respect de la loi, l’Etat de droit et la séparation des pouvoirs ne sont plus des priorités pour le gouvernement. Il a également souligné que Marine Le Pen, condamnée à une peine d’emprisonnement de quatre ans dont deux ferme, une amende de 100 000 euros et une inéligibilité immédiate de cinq ans, peut faire appel de cette décision. Le premier secrétaire du PS a également affirmé que le RN sera bien présent lors de l’élection présidentielle de 2027.
François Hollande défend l’indépendance de la justice
François Hollande, ancien président socialiste, a pris la défense de l’indépendance de la justice. Sur BFMTV, il a déclaré que le Premier ministre n’avait pas à être troublé par le jugement rendu contre Marine Le Pen. Il a rappelé que dans une République, le Premier ministre était le gardien de la loi et qu’il devait accepter que les tribunaux puissent fonctionner en toute indépendance. François Hollande a également souligné que les juges ne faisaient pas de politique, mais qu’ils appliquaient le droit.
Pas de réaction du gouvernement
Jusqu’à présent, aucun ministre du gouvernement ni le président Emmanuel Macron n’ont réagi à la condamnation de Marine Le Pen. François Bayrou, en tant que chef du gouvernement, a été relaxé en février 2024 dans une affaire similaire concernant les assistants d’eurodéputés de son parti, le MoDem. En janvier, il avait déclaré que les procès visant le MoDem et le RN étaient basés sur des accusations injustes. Marine Le Pen n’a pas la possibilité de faire appel de son inéligibilité immédiate, mais son avocat a déjà annoncé qu’il ferait appel de sa condamnation.
