Le président du conseil départemental de la Somme condamné pour abus de confiance, escroquerie et blanchiment d’argent
Le président du conseil départemental de la Somme, Stéphane Haussoulier, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et à une amende de 30 000 euros pour abus de confiance, escroquerie et blanchiment d’argent. Cette condamnation fait suite à une affaire de détournement de fonds d’une valeur de près de 370 000 euros, sur une période s’étendant de juin 2016 à décembre 2023. Les faits ont été commis dans le cadre de ses différentes fonctions en tant que vice-président puis président du département de la Somme, maire de Saint-Valery-sur-Somme, président du syndicat mixte de la Baie de Somme et secrétaire de la Fédération régionale des travaux publics des Hauts-de-France.
Détournement de fonds et utilisation abusive de cartes bleues
Lors de cette affaire, Stéphane Haussoulier a été accusé d’avoir demandé le remboursement en double voire en triple de 173 notes de frais sur une période de sept ans. De plus, il a également utilisé les cartes bleues qui lui étaient mises à disposition dans le cadre de ses fonctions pour retirer de l’argent ou régler divers achats. Il a ainsi utilisé ces cartes pour payer des frais de nourriture, des produits de soin, des billets de train, des pâtisseries chez Pierre Hermé, ainsi que des prestations en spa, dans des cabarets ou des clubs de striptease.
Une condamnation et une peine d’inéligibilité
Stéphane Haussoulier a été reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés. En plus de sa condamnation à trois ans de prison avec sursis et à une amende de 30 000 euros, il devra également rembourser les sommes détournées. De plus, il a écopé d’une peine de trois ans d’inéligibilité. Cependant, cette peine d’inéligibilité ne prendra pas effet immédiatement. Suite à cette condamnation, Stéphane Haussoulier envisage de faire appel de la décision.
Conclusion
La condamnation du président du conseil départemental de la Somme pour abus de confiance, escroquerie et blanchiment d’argent met en évidence la gravité des faits qui lui sont reprochés. En utilisant ses différentes fonctions pour détourner des fonds et en abusant de cartes bleues mises à sa disposition, il a commis des actes illégaux et préjudiciables. Sa condamnation à trois ans de prison avec sursis, à une amende et à une peine d’inéligibilité est une décision qui envoie un message clair concernant la responsabilité des élus locaux.