Raphaël Glucksmann veut construire une offre politique sans LFI et Jean-Luc Mélenchon
L’eurodéputé Place publique était l’invité de Questions politiques dimanche sur franceinfo et France Inter. Article rédigé par franceinfo Radio France Publié le 19/01/2025 13:37 Temps de lecture : 3min
La nécessité de construire une offre politique sans LFI et Jean-Luc Mélenchon
On doit construire notre offre politique sans La France insoumise (LFI) et Jean-Luc Mélenchon, a soutenu dimanche 19 janvier sur France Inter l’eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann, trois jours après le rejet de la motion de censure contre le gouvernement Bayrou déposée par LFI, et le choix du PS de ne pas la soutenir. Nous ne voulons pas plonger le pays dans le chaos par ambition présidentielle, a martelé le social-démocrate, alors que Jean-Luc Mélenchon croit en une élection présidentielle anticipée et se pose en candidat pour 2027.
Rassembler une offre politique alternative
De toute façon, on le sait, Jean-Luc Mélenchon veut être candidat à la présidence de la République, donc arrêtons de faire semblant. Nous, on doit construire une offre politique qui rassemble le plus largement possible (…) une autre offre politique que celle-là, a assumé Raphaël Glucksmann. Il a appelé les autres composantes du Nouveau Front populaire (PS, PCF et Écologistes) à assumer le rapport de force avec le mouvement d’extrême gauche, soulignant que le NFP n’était pas un mariage mais qu’il avait été mis sur pied face à la menace de l’arrivée d’un gouvernement d’extrême droite après les législatives anticipées.
La gauche majoritaire est démocrate, pro-européenne, écologiste et humaniste
Dans notre pays, la gauche majoritaire est démocrate, pro-européenne, écologiste, humaniste. Elle n’est pas sur les positions de Jean-Luc Mélenchon, a affirmé Raphaël Glucksmann dans Questions politiques.
Une nouvelle phase de discussion sans contrat de non-censure
Le patron des socialistes, Olivier Faure, a décidé d’engager une négociation avec François Bayrou, qui a consenti à rouvrir une discussion sur la réforme des retraites de 2023 et d’autres sujets sensibles. Raphaël Glucksmann a souligné que cette phase n’était pas une alliance politique ou un contrat de non-censure, mais plutôt une phase de discussion. Il a également déclaré que la censure serait utilisée sur des actes concrets, et non pas sur des mots ou des postures.
LFI reste isolée dans son refus de participer aux discussions
De son côté, La France insoumise (LFI) demeure isolée, seule force du Nouveau Front populaire à continuer de ne pas vouloir participer aux discussions avec le gouvernement. Raphaël Glucksmann a souligné que bien que François Bayrou ne porte pas leur projet, ils pousseront au maximum pour faire avancer leurs idées. Ils voient leur participation comme une opportunité de mettre un pied dans la porte pour la transformation sociale et écologique qu’ils soutiennent.