Crise entre la France et l’Algérie : l’influenceur algérien Doualemn reste en détention, ses avocates annoncent faire appel de la décision
Depuis son retour en France début janvier, l’homme de 59 ans est retenu au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). L’influenceur algérien Doualemn va rester en centre de rétention, jusqu’à ce que la justice statue sur son recours en appel, ont annoncé ses deux avocates dimanche 2 février. On déplore cette situation qui traduit d’un acharnement administratif et judiciaire sans précédent, a déclaré son avocate Julie Gonidec lors d’un micro tendu. Elle a annoncé interjeter appel de cette décision devant la cour d’appel de Paris.
Une procédure contestée
Le tribunal administratif de Paris avait suspendu mercredi en référé l’expulsion de l’influenceur de 59 ans vers l’Algérie, au motif que la procédure d’urgence utilisée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau n’était selon lui pas justifiée. Dans une vidéo sur Tiktok, ce ressortissant algérien avait tenu des propos, au sujet d’un opposant au régime algérien, qui avaient fait l’objet de traductions fluctuantes, initialement présentées par les autorités comme un appel au meurtre.
Tensions diplomatiques
L’influenceur avait alors été expulsé le 9 janvier vers l’Algérie, avant d’être renvoyé le soir même, provoquant des tensions diplomatiques entre Paris et Alger. Depuis son retour en France, il est retenu au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne, le plus proche de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
Une décision contestée
La décision de maintenir Doualemn en détention a suscité la colère et l’incompréhension de ses avocates, qui estiment que cette situation est le résultat d’un acharnement administratif et judiciaire sans précédent. Julie Gonidec a annoncé qu’elle interjetterait appel de la décision devant la cour d’appel de Paris, espérant ainsi obtenir la libération de son client. Cette affaire a également soulevé des questions sur la procédure utilisée par le ministre de l’Intérieur pour expulser Doualemn vers l’Algérie. Le tribunal administratif de Paris avait déjà suspendu cette expulsion en référé, affirmant que la procédure d’urgence n’était pas justifiée. La controverse entourant cette affaire a également provoqué des tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie. En attendant que la justice décide du sort de Doualemn, il reste détenu au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Ses avocates continuent de se battre pour sa libération et espèrent obtenir gain de cause en appel. La situation de cet influenceur algérien soulève des questions sur la liberté d’expression et les procédures administratives en France.