Les difficultés des petites villes de France face à l’asphyxie budgétaire
Les maires des petites villes de France dénoncent une asphyxie budgétaire qui met en péril la vie quotidienne de millions d’habitants. Le Premier ministre François Bayrou a pu toucher du doigt les difficultés, voire la détresse des maires des communes de 2 500 à 25 000 habitants, où vivent 40% de la population.
Des difficultés financières exacerbées par la baisse des dotations de l’État
Les petites villes doivent se serrer la ceinture, dans un contexte de dotations de l’État en baisse, et sont contraintes de renoncer à leurs projets d’aménagements, impuissantes face à la disparition des services publics. Selon Christophe Bouillon, président de l’association des petites villes de France, ces communes ne sont pas responsables de la dette de l’État.
Des services publics en danger dans les petites villes de France
Les petites communes se retrouvent prises dans des injonctions contradictoires, explique le maire de Barentin. Il déplore notamment la disparition de la maternité à Saint-Claude dans le Jura, qui a contraint des femmes à accoucher au bord de la route faute de structure hospitalière adéquate. La situation est jugée préoccupante et certaines communes ressentent une régression des conditions de vie.
Le manque de moyens et la recherche de financements désespérée
Les maires des petites villes de France font face à une véritable crise budgétaire, avec des coûts en hausse et des dotations en baisse. Jean-Louis Millet, maire de Saint-Claude, a témoigné de ses difficultés à financer des projets essentiels pour sa commune, comme l’aménagement d’un espace pour les urnes dans le cimetière. La recherche de financements devient de plus en plus difficile.