Durcissement de la régularisation des travailleurs sans-papiers : C’est dramatique et dangereux, s’insurge la Cimade
Jeudi, le ministre de l’Intérieur a envoyé une circulaire aux préfets pour leur ordonner de faire preuve de sévérité quant à la régularisation des travailleurs sans-papiers, ce qui suscite de vives réactions. Cette circulaire, jugée dramatique et dangereuse par la Cimade, une association dédiée à la défense des droits des personnes réfugiées, est grandement critiquée.
La secrétaire générale de La Cimade, Fanélie Carrey-Conte, s’est exprimée sur franceinfo pour exprimer son inquiétude face à cette décision du ministre de l’Intérieur. Selon elle, cette circulaire concerne très peu de personnes et n’a même pas force de loi. De plus, elle souligne qu’en 2023, la version initiale de la circulaire Valls a permis de régulariser plus de 34 000 personnes.
Cette circulaire est perçue comme un enjeu de communication politique pour le ministre, qui souhaite réduire le nombre de régularisations de 10 000 par an. Cependant, pour la Cimade, cela ne fera qu’accentuer la précarité des personnes sans-papiers. Elle met en avant le paradoxe de ne pas régulariser des personnes qui contribuent à l’économie du pays et qui sont régulièrement soutenues par des employeurs et acteurs économiques.
La secrétaire générale de la Cimade souligne que précariser les gens ne conduira pas à l’amélioration de la situation des autres. Au contraire, cela engendrera davantage d’instabilité et de difficultés pour ces personnes déjà vulnérables. Un durcissement des régularisations ne peut donc être considéré comme une solution adéquate.