Mort de Jean-Marie Le Pen : le fondateur du Front national vu en dix dessins de Charlie Hebdo
Le leader historique du Front national s’est éteint mardi, le jour même des commémorations des dix ans de l’attentat contre Charlie Hebdo. Le 7 janvier 2025 marque à la fois la commémoration des dix ans de l’attentat contre Charlie Hebdo et la disparition de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national. Charlie Hebdo, journal satirique français, a toujours été un ardent critique de cette figure de l’extrême droite française et de ses idées. En effet, depuis sa création, le journal a consacré de nombreuses unes et dessins à Jean-Marie Le Pen, combattant ainsi ses idées. Après l’attentat du 7 janvier 2015, au cours duquel dix membres de la rédaction de Charlie Hebdo ont perdu la vie, Jean-Marie Le Pen avait déclaré Moi, je suis désolé, je ne suis pas Charlie. Cette déclaration a suscité de vives réactions et a renforcé l’opposition entre le fondateur du FN et le journal. En dix dessins, Charlie Hebdo a su capturer l’essence de Jean-Marie Le Pen et de ses dérapages. En juin 1995, Cabu représente dans un dessin la menace que représente le Front National. En mars 1997, c’est Willem qui caricature l’antisémitisme de Jean-Marie Le Pen. En décembre 1997, Cabu fait référence à la fameuse phrase de Jean-Marie Le Pen sur les camps de concentration nazis. En décembre 1998, Cabu dessine le Front National. En avril 2002, Cabu revient sur le duel entre Chirac et Le Pen lors du second tour de l’élection présidentielle. En avril 2011, Charlie Hebdo évoque la dédiabolisation du FN par Marine Le Pen. En mars 2012, Luz fait référence à l’attentat de Mohammed Merah et à la campagne présidentielle. En janvier 2014, Cabu réunit Jean-Marie et Marion Maréchal Le Pen dans un dessin. En décembre 2014, Cabu représente Marine, Jean-Marie et Marion Maréchal Le Pen. En février 2022, Coco évoque la santé déclinante de Jean-Marie Le Pen. Ainsi, à travers ces caricatures, Charlie Hebdo a toujours pris position contre Jean-Marie Le Pen et ses idées. Ces dessins représentent une partie de l’histoire du journal et témoignent de son engagement en faveur de la liberté d’expression. En conclusion, même après la disparition de Jean-Marie Le Pen, l’esprit Charlie perdure. Dix ans après les attentats, le journal continue de lutter contre l’extrémisme et de défendre les libertés fondamentales.