La méthodologie des sondages en question
Un timing contesté
Pour de nombreux parlementaires du bloc central, le choix du timing n’était peut-être pas le meilleur. Quelques jours avant la conclusion de la commission mixte paritaire sur le budget 2025, l’expression sentiment de submersion migratoire utilisée par le Premier ministre François Bayrou a suscité la colère des socialistes, qui ont suspendu une réunion sur le budget mardi 28 janvier à Matignon. Cette expression est considérée par la gauche et une partie des députés centristes comme empruntée à l’extrême droite.
Un sentiment partagé par les Français
Une auditrice estime quant à elle que ce sentiment est largement partagé par une majorité de Français, qui sont totalement d’accord avec Monsieur Bayrou. Mathieu Galard, directeur d’études d’Ipsos, nous éclaire sur l’opinion des Français à ce sujet. Un sondage a été réalisé sur cette question, mais il ne portait pas sur l’approbation de l’expression par les Français. Il mesurait simplement le sentiment partagé par les Français. Une formulation ambiguë qui ne précise pas si le sondage mesure l’opinion personnelle du sondé ou s’il s’agit d’une opinion majoritairement partagée par les Français.
Des opinions ambivalentes sur l’immigration
Le directeur d’études d’Ipsos précise toutefois que lorsqu’ils réalisent des sondages sur l’immigration, une majorité de la population estime qu’il y a trop d’immigrés en France. Cependant, une majorité de Français considère également que l’immigration peut avoir des impacts positifs en matière d’ouverture culturelle. Cette ambivalence des sondages et des sentiments montre que sur la question de l’immigration, comme sur beaucoup d’autres, tout n’est pas noir ou blanc.
Les préoccupations des Français
Mathieu Galard souligne que cette préoccupation pour l’immigration est alimentée par le discours politique et médiatique. Cependant, elle ne se situe qu’en troisième, quatrième ou cinquième position dans les préoccupations des Français. Le pouvoir d’achat reste la première inquiétude, suivie de l’état des services publics, notamment du système de santé.
La méthodologie des sondages
Elio s’intéresse à la forme des sondages et demande que soient précisés l’échantillon de personnes interrogées et la méthode employée. Mathieu Galard partage cette remarque et explique qu’il est important d’avoir un échantillon représentatif de la société française pour obtenir des résultats fiables. Les lois statistiques permettent ensuite d’extrapoler ces résultats à l’ensemble de la population, avec une marge d’erreur.
La transparence des sondages
Sur le site de franceinfo.fr, toute publication de sondage est accompagnée d’un certain nombre de mentions, comme le nom de l’organisme ayant réalisé le sondage, le commanditaire, le nombre de personnes interrogées, les dates et la méthodologie. Pour les sondages d’intentions de vote, la marge d’erreur est également précisée. Il est également important de réaliser les sondages sur le temps long, en posant les mêmes questions à chaque fois, afin de pouvoir observer les grandes tendances de l’opinion sur le long terme. Pour poser votre propre question dans franceinfo et vous, vous pouvez utiliser le formulaire disponible sur le site pour laisser un message vocal ou écrit.