La ministre du Travail critique la taxe Zucman sur les ultra-riches
La ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a exprimé son désaccord avec la taxe Zucman sur les ultra-riches, qui a été votée à l’Assemblée nationale dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette taxe, inspirée des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, vise à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des 0,01% des contribuables les plus riches en France afin de s’assurer qu’ils paient au moins 2% de leur fortune en impôt. La ministre reconnaît toutefois que le débat soulève une situation objectivement révoltante, où certains ultra-riches en France sont moins imposés que des infirmières, des sapeurs-pompiers ou des travailleurs modestes. Cependant, elle aurait préféré que le gouvernement rédige un texte de loi sur cette question. Elle précise également que la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s’attelle à faire des propositions sur ce sujet en mai prochain. Selon Astrid Panosyan-Bouvet, une très mauvaise idée qui va rater sa cible, la taxe Zucman est confiscatoire et inefficace. Le gouvernement préférerait plutôt un impôt minimal différentiel, où la somme des impôts payés serait au moins égale à 0,5% du patrimoine, en excluant les biens professionnels. La ministre estime que ce qui a été mis en place aux États-Unis ou dans certains cantons suisses ou au Luxembourg, semble plus intelligent que ce que propose la taxe Zucman. Il convient de souligner que la taxe Zucman, officiellement appelée proposition de loi instaurant un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des ultra-riches, a été adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture. Elle bénéficie du soutien des députés de gauche, tandis que le Rassemblement national s’est abstenu et que la droite et le centre dominent le Sénat, où elle doit encore être inscrite. En conclusion, la ministre du Travail et de l’Emploi critique la taxe Zucman sur les ultra-riches et préférerait une autre approche pour lutter contre l’injustice fiscale.