Némésis : un collectif d’extrême droite aux déclarations controversées
Le collectif d’extrême droite Némésis, fondé en 2019, est connu pour ses déclarations provocatrices et xénophobes. Bien qu’il se revendique comme féministe, ses actions et ses positions sont très contestées. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a récemment salué le combat de ce groupe, ce qui a suscité l’indignation de certains députés.
Les actions et les déclarations de Némésis
Némésis s’est fait connaître par ses actions coups-de-poing lors de manifestations. Lors d’une marche contre les violences sexuelles et sexistes organisée par le mouvement féministe #NousToutes, des membres du collectif ont brandi des pancartes évoquant les violeurs étrangers. Ils attribuent aux immigrés et aux musulmans la responsabilité de la majorité des violences sexuelles. Ce groupe identitaire dispose d’une forte audience sur les réseaux sociaux et revendique 200 membres. Ils sont connus pour leurs déclarations xénophobes et anti-immigrés.
La figure médiatique d’Alice Cordier
Alice Cordier, présidente et fondatrice de Némésis, est très médiatisée. Elle intervient régulièrement dans les médias du groupe Bolloré et est souvent présente sur des plateaux télévisés. Elle se définit comme féministe identitaire et a récemment été félicitée par le ministre de l’Intérieur. Elle est décrite comme une professionnelle de la communication politique et est très active sur les réseaux sociaux. Elle a ouvert une cagnotte pour payer un billet d’avion à une journaliste d’origine marocaine, avant de plaider l’humour.
Les actions provocatrices de Némésis
Némésis est connu pour perturber des manifestations en brandissant des messages provocateurs ou xénophobes. Ils ont récemment fait irruption à la cérémonie des vœux de la maire écologiste de Besançon et ont déployé une banderole avec le texte Violeurs étrangers bienvenus. La municipalité a porté plainte pour provocation à la discrimination et à la haine raciale. Ils ont également perturbé un rassemblement contre l’extrême droite à Paris en brandissant des pancartes contre des candidats du Nouveau Front populaire. Le collectif entretient des liens idéologiques avec le Rassemblement national, bien qu’il ne lui soit pas affilié officiellement.
Réactions et positions politiques
Les déclarations de Bruno Retailleau saluant le combat de Némésis ont suscité l’indignation de certains députés de La France insoumise. Clémence Guetté a notamment regretté le soutien du ministre de l’Intérieur à un collectif d’extrême droite violent et raciste. Face à la polémique, Bruno Retailleau a fait marche arrière et a déclaré ne pas se sentir du tout proche de cette association. Bien que Némésis revendique des positions contre l’islamisme et l’antisémitisme, l’association est critiquée pour ses positions très radicales et ses actions violentes. Le collectif entretient des liens idéologiques avec le Rassemblement national, ce qui renforce les controverses autour de ce groupe identitaire.