Le PS divise le NFP en refusant de voter la censure du gouvernement Bayrou
Le Nouveau Front populaire est-il en crise ? Alors que le Premier ministre a utilisé l’article 49.3 à deux reprises pour adopter le budget de l’État et celui de la Sécurité sociale, La France insoumise a rapidement annoncé le dépôt de deux motions de censure. Cependant, le Parti socialiste a décidé de ne pas voter ces motions, faisant le choix de ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou pour le moment. Cette décision suscite des débats au sein du Nouveau Front populaire.
Le PS trahit, selon les Insoumis
Comme prévu, les Insoumis ne retiennent pas leurs critiques. Le député LFI Aurélien Le Coq déclare : De mon point de vue, c’est une capitulation sans condition face à Emmanuel Macron. Le PS décide ici de rejoindre la coalition gouvernementale et de soutenir le macronisme. Le NFP n’est plus qu’un parti. Jean-Luc Mélenchon va encore plus loin dans un billet publié sur son blog, affirmant que le NFP est réduit à un parti.
Une gauche divisée
Moins virulent, l’écologiste Benjamin Lucas déplore le manque d’unité de la gauche. Selon lui, ce budget est néfaste pour les Français et il regrette la division sur cette question. Cependant, il ne pense pas que cela signifie la fin du Nouveau Front populaire. Il affirme que le NFP ne peut pas et ne doit pas éclater, car il existe toujours un projet commun et aucune inversion d’alliances.
Le Parti communiste français se range également dans cette position en refusant de parler d’ostracisation du PS. Le député communiste Yannick Monnet ne votera pas la censure et souligne que le rassemblement ne dépend pas d’une seule force politique. Il ajoute également que les méthodes d’intimidation envers les prétendus partenaires ne sont pas acceptables.
Le PS minimise la crise
De leur côté, les socialistes minimisent la crise au sein du Nouveau Front populaire en affirmant que cet accord électoral n’est pas une commande unique. Un député du PS qualifie le NFP de simple accord électoral, pas de commandement unique.
Cette décision du PS de ne pas voter la censure du gouvernement Bayrou divise donc le Nouveau Front populaire et suscite des débats au sein de cette alliance politique.
