Le retour des gauches irréconciliables aux élections européennes
À moins de deux mois des élections européennes du 9 juin, les désaccords sont nombreux entre les différentes listes incarnant la gauche. Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, semble être le punching-ball préféré de ses concurrents. Les Insoumis le critiquent en le peignant en complice de Benyamin Netanyahou, tandis que les Verts l’accusent d’être un faux écologiste. En retour, Glucksmann dénonce le refus de LFI de considérer le Hamas comme une organisation terroriste et fustige le poutinisme de Jean-Luc Mélenchon.
Le désaccord profond entre les gauches
Il y a peu de temps, les différentes forces de gauche étaient unies au sein de la Nupes, mais cette alliance n’était que temporaire. Les désaccords sur des questions fondamentales, telles que l’Europe, la laïcité ou les sujets régaliens, ont été mis de côté pour limiter les dégâts lors des législatives. Cependant, les divergences se sont creusées après les massacres commis par le Hamas en octobre dernier. Depuis, le fossé entre les différentes gauches n’a cessé de s’agrandir.
La question du leadership
La question du leadership se pose à nouveau. Jean-Luc Mélenchon, en perdant de son influence, hausse le ton et reprend les commandes de la campagne européenne de LFI. Il souhaite en faire le premier tour de la présidentielle de 2027. Cependant, Raphaël Glucksmann affirme que si la gauche est en tête le 9 juin, l’union future ne se fera pas sur la ligne radicale des Insoumis. Chacun des deux camps brandit ses arguments : les socialistes dénoncent les outrances de Mélenchon qui condamneraient la gauche à la défaite, tandis que les Insoumis mettent en garde contre le retour de François Hollande, qui condamnerait la gauche à la trahison.
Une gouvernance à deux gauches semble impossible
Il est difficile d’imaginer ces deux gauches gouverner ensemble demain. De toute façon, rien ne presse, car dans les sondages, l’addition de toutes ces gauches divisées atteint péniblement 30% des voix, son plus bas niveau historique. Il est donc important que les différentes forces de gauche trouvent un moyen de se réconcilier et de construire une union solide pour regagner la confiance des électeurs.