Soumission chimique : les kits de détection vont apporter la preuve qui manque aux victimes, estime la députée Sandrine Josso
Les kits de détection de soumission chimique vont apporter la preuve qui manque aux victimes, a estimé la députée MoDem Sandrine Josso, invitée de franceinfo lundi 25 novembre. Quelques heures plus tôt, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que ces kits seront remboursés par l’Assurance-maladie dans plusieurs départements.
Des kits disponibles dans toutes les pharmacies
Ce kit, disponible dans toutes les pharmacies de France, permettra aux victimes d’avoir un parcours de soins fléché et un accès à la preuve d’une soumission chimique. Il comprendra des flacons pour recueillir l’urine, des adresses utiles et toutes les informations nécessaires pour faire analyser les échantillons par des experts en toxicologie, a expliqué Sandrine Josso.
La députée souligne qu’il est souvent trop tard pour prouver une soumission chimique et que les victimes ne savent pas comment obtenir des preuves. Elle se bat donc pour la gratuité et la généralisation de ces kits de détection.
Un combat personnel
En novembre 2023, Sandrine Josso a déposé plainte contre le sénateur Joël Guerriau, l’accusant de l’avoir droguée à son domicile. Depuis, l’élu a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. La députée considère avoir eu de la chance de rencontrer quelqu’un qui lui a conseillé de faire des prises de sang immédiatement après l’agression. C’est pourquoi elle défend la généralisation des kits de détection, pour que toutes les victimes puissent avoir accès aux preuves nécessaires.
Selon elle, il est encore plus compliqué pour les victimes qui habitent loin d’un hôpital de récolter des preuves d’une soumission chimique. Sandrine Josso estime donc qu’il est essentiel de rendre ces kits accessibles partout en France.
Dépôt de plainte à l’hôpital
Une autre mesure importante est la généralisation du dépôt de plainte dans chaque hôpital français doté d’un service d’urgence ou gynécologique. Selon Sandrine Josso, cela facilitera les démarches des victimes, qui seront accueillies par des professionnels formés et connaissant les mécanismes de la sidération et du psycho-trauma. La députée appelle également à former davantage de personnel et à allouer les budgets nécessaires pour soutenir ces mesures.