L’extrême droite française à l’investiture de Donald Trump

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Vous ne verrez ni Marine le Pen, ni Jordan Bardella à l’investiture de Donald Trump lundi 20 janvier. Le président du Rassemblement national, va jusqu’à dire, sur Cnews, il y a quelques jours sur Cnews : On a l’impression que c’est Walt Disney et que c’est la course pour aller se prendre en photo devant Donald Trump pendant son discours d’investiture. Il y a l’amitié partisane, il y a le respect pour les grands dirigeants politiques, et Donald Trump en est un, mais je ne me sens pas obligé d’être à ses côtés ou de courir derrière Donald Trump.

Le RN envoie une délégation à l’investiture

Marine Le Pen et Jordan Bardella n’ont pas reçu d’invitation personnelle, insiste le RN. C’est le parti des Patriotes pour l’Europe qui est convié. Il représente la troisième force du Parlement européen. Le Rassemblement national en fait partie et c’est à ce titre que Marine le Pen et Jordan Bardella auraient pu aller à Washington. Ils préfèrent se faire représenter par une délégation d’élus, dont un certain Louis Aliot. Il n’est pas eurodéputé, il est maire de Perpignan et surtout, c’est le bras droit de Marine le Pen.

Un partenaire imprévisible

Marine Le Pen aurait rêvé pourtant de cette occasion, il y a quelques années. Souvenez-vous de son attente, interminable, dans un café de la Trump Tower en 2017. L’ancienne patronne du FN à l’époque espère rencontrer Donald Trump après son élection, en vain. Mais depuis, il y a eu un ravalement de façade, le FN est devenu RN, avec une stratégie de dédiabolisation. Les frasques du président américain, l’assaut du Capitole, tout ça a éloigné le RN de ce partenaire imprévisible de l’aveu d’un cadre. D’où le malaise du parti qui a très peu soutenu Donald Trump lors de sa dernière campagne. Il y a aussi les récentes positions de Donald Trump : ses déclarations expansionnistes, mais aussi le retour avec lui de la théorie populiste du America first, l’Amérique d’abord. Pour les personnalités du RN, pas question de soutenir officiellement un homme pourtant proche d’un point de vue idéologique, mais dont les décisions risquent de nuire à certains secteurs économiques en France, comme les viticulteurs, qui s’inquiètent d’une nouvelle taxe.

Créer les conditions d’une rencontre

Mais, sur le fond, ce n’est pas une rupture avec Donald Trump. D’ailleurs, le RN est sur place, mais reste discret, contrairement à Marion Maréchal ou Éric Zemmour de Reconquête! qui jubilent d’avoir reçu en premier le carton d’invitation, et font tout pour le faire savoir. La stratégie du RN, c’est d’y être, sans trop se montrer. Pas de promo sur leurs réseaux sociaux, mais en coulisses, sur place, selon les informations de franceinfo, la petite délégation RN œuvre pour nouer des liens avec la nouvelle administration Trump. Les élus sur place échangent avec des sénateurs, des chefs d’entreprise franco-américains qui ont un carnet d’adresses pour tenter d’atteindre l’entourage du président. L’idée derrière est de parvenir à créer les conditions d’une rencontre avec Marine le Pen qui lui donnerait l’envergure internationale dont elle a tant besoin pour une prochaine candidature présidentielle.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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