Luz : retour triomphal à Angoulême 2025

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Le 1er février 2025, un moment historique s’est déroulé au Festival d’Angoulême : le dessinateur Luz, connu pour son travail controversé lié à Charlie Hebdo, a été honoré du prestigieux fauve d’or. Ce prix a été décerné pour sa bande dessinée Deux filles nues, qui propose une narration via le prisme d’une œuvre d’art jadis qualifiée d’art dégénéré par le régime nazi. Ce retour sur les lieux du festival après une absence de dix ans représente pour lui une sorte de renaissance.

Un retour tant attendu à Angoulême

Pour Luz, ce festival revêt une signification profonde. En effet, cela faisait une décennie qu’il n’avait pas foulé le sol d’Angoulême, lieu qui évoque un mélange de souvenirs chaleureux et amers. C’était un goût de liberté, confie-t-il, tout en marchant parmi un public qui l’avait fui précédemment. Ce sentiment de renouveau est palpable, même s’il est toujours sous une protection policière en raison des circonstances tragiques qui l’ont poussé à quitter la scène publique pendant si longtemps.

Une œuvre qui interroge l’Histoire

Deux filles nues ne se limite pas à être une simple bande dessinée ; c’est une réflexion sur la mémoire et l’art. Luz explique que cette œuvre parle des luttes humaines, des histoires d’amour et de la montée de l’extrême droite. En déclarant :

Un tableau ne peut jamais détourner le regard

, il utilise l’art comme un miroir de notre société. Cette exploration artistique est d’autant plus pertinente dans le contexte actuel, où la mémoire des événements tragiques est souvent mise en question.

Le poids des dix ans écoulés

2025 marque également le dixième anniversaire des attaques de Charlie Hebdo. Luz rappelle l’importance cruciale de maintenir vivante la mémoire de ces évènements. Le travail de mémoire commence au moment où la mémoire se perd, souligne-t-il. Ce précieux message rejoint une cause plus vaste, celle de préserver les souvenirs de toutes les tragédies, y compris celles de la Shoah et des attentats récents en France.

Un discours empreint de passion

Lors de son discours de remise de prix, Luz a véritablement captivé son auditoire : J’ai fait mon mini Fidel Castro à Angoulême. Son but était de rappeler à tout un chacun qu’il faisait toujours partie de cette communauté BD, et qu’il n’avait jamais vraiment disparu. À serrer dans mes bras des lecteurs et lectrices pendant dix ans, ça c’était dingue, a-t-il ajouté avec une passion palpable. Sa logorrhée, aussi il la voit comme un signe d’amour et d’engagement envers un milieu qu’il continue de chérir.

Le futur de Luz : un projet mystérieux

Interrogé sur ses projets futurs, Luz a choisi de rester discret. Il murmure avec suggestivité :

Ça gratte un petit peu, le bruit de la plume se fait entendre.

Il laisse planer le mystère quant à la direction que pourrait prendre son travail. Thriller, comédie ou nouveau projet graphique, le dessinateur sait comment excitera l’attente de son public.

Le festival comme lieu de rencontre

Le Festival d’Angoulême est bien plus qu’un simple rassemblement de passionnés de BD. C’est un lieu de rencontre, d’échanges et de réflexions profondes autour de l’art et de la société. Luz a pu se reconnecter avec ses pairs, échanger avec des lecteurs, et ressentir le pouls de cette communauté dynamique. Les sourires, les accolades et le partage d’expériences ont permis à chacun de prendre conscience du pouvoir unificateur de l’art, même après une décennie d’absence.

Une nécessité de mémoire collective

En se remémorant les évènements tragiques, Luz appelle à la responsabilité collective d’honorer la mémoire des victimes de la violence. La mémoire des attentats de Charlie, de l’Hypercacher, du 13 novembre, doit être préservée, déclare-t-il. Cette déclaration fait écho à la nécessité d’un dialogue continu sur des sujets parfois trop douloureux à aborder.

Conclusion : la voix de Luz, celle d’une génération

Le retour de Luz à Angoulême illustre le pouvoir de l’art comme vecteur de résilience. Comme il le dit lui-même, le travail de mémoire commence maintenant, ce qui lui confère une grande responsabilité. Les mots qu’il a partagés résonnent ainsi comme un appel à l’actions et à la réflexion. Dans un monde où l’actualité évolue à une vitesse fulgurante, Luz fait figure de phare, rappelant que l’art, loin d’être une échappatoire, est une avenue essentielle pour développer la conscience collective. Pour plus de détails sur le festival d’Angoulême et ses événements, consultez [ce lien](https://www.bdangouleme.com) mais aussi les nouvelles [relatives à Charlie Hebdo](https://www.charliehebdo.fr).

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Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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