Malaise militant après l’affaire Bayou : les Écologistes en question

Malaise militant après l’affaire Bayou : les Écologistes en question

À lire aussi

Des personnes ont fait du mal à notre parti : le malaise des militants écologistes après l’affaire Bayou

L’ancien numéro 1 des Verts, Julien Bayou, était visé par des soupçons de harcèlement moral et abus de faiblesse envers une ex-compagne. La plainte a été classée sans suite pour absence d’infraction.

width=100

Les répliques de l’affaire Bayou continuent d’agiter les Écologistes. Julien Bayou, ancien dirigeant du parti, a été visé par une plainte pour harcèlement moral et abus de faiblesse de la part de son ex-compagne. Cette plainte a été classée sans suite fin février pour absence d’infraction. Pour autant, Julien Bayou n’a pas souhaité retourner chez son ancienne formation.

Et cette affaire laisse des traces au sein du parti des Écologistes, pourtant très en pointe sur les questions de violences sexistes et sexuelles.

Sentiment de malaise chez les militants écologistes

De très nombreux adhérents et militants écologistes sont mal à l’aise. Sentiment de gâchis, page non tournée, gestion erratique… Cette affaire perturbe encore la base du parti car la direction n’a pas présenté d’excuses formelles, malgré la décision de justice et l’enquête interne des Verts favorables à Julien Bayou.

« Ce n’est pas renier une cause que de dire qu’on l’a mal traitée à un moment », affirme Pauline Rapilly Ferniot, élue écologiste à franceinfo.

« Quand il y a un combat politique important pour nous, et le féminisme est important pour nous, je pense qu’il faut savoir reconnaître quand on s’est trompés. Si on croit qu’une cause est importante et qu’on veut être ambitieux pour cette cause, il faut savoir dire ‘ok, là, on a cru qu’il fallait faire comme ça et on s’est trompés’ », estime Pauline Rapilly Ferniot, conseillère municipale écologiste à Boulogne-Billancourt.

Le débat sur la gestion de l’affaire

Comment un parti qui se dit progressiste et féministe a-t-il pu aussi mal gérer cette affaire ?, s’interroge Pauline Rapilly Ferniot, une proche de Julien Bayou.

La volonté de la direction sur cette affaire, c’est d’essayer de trouver une forme d’équilibre entre plusieurs lignes différentes. Quand ce sont des visions opposées, il n’y a pas vraiment de ligne d’équilibre. « On explique que tout le monde avait un peu raison d’une certaine manière alors que pour moi, il y a des personnes qui n’avaient pas raison et qui ont fait du mal à notre parti et au féminisme », explique l’élue des Hauts-de-Seine.

Un débat interne sur les enseignements à tirer

En ligne de mire, Sandrine Rousseau, car la députée a remis en cause les conclusions de l’enquête qui blanchissent Julien Bayou. Elle refuse de le considérer innocent.

C’est une des responsables du fiasco selon Hamza, militant écologiste en région parisienne : « Pour moi, elle a utilisé le féminisme pour pousser son agenda politique ou pour faire face à des adversaires politiques en interne. »

Selon lui, l’affaire Bayou est instrumentalisée par des luttes intestines mais le scandale trouve aussi ses racines dans un manque de formation interne, estime un autre militant (qui souhaite rester anonyme) : « Même encore aujourd’hui, quand on adhère, on ne reçoit pas un livret avec ce qui est permis ou non dans notre parti, comment on peut se comporter entre nous, est-ce que les histoires d’amour sont possibles ou alors faut-il les éviter absolument ? »

Dans son dernier communiqué sur le sujet, les Verts promettent d’engager un débat interne sur les enseignements à tirer de l’affaire Bayou pour améliorer les pratiques politiques, dit le texte mais sans plus de précisions.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

Partagez cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

News similaires

Les dernières news