Ce que l’on sait du meurtre d’Elias, 14 ans, tué à Paris vendredi soir
L’adolescent a été poignardé à la sortie de son entraînement de foot
Vendredi soir, peu avant 20 heures, Elias sortait de son entraînement de football au stade Jules-Noël, situé porte de Châtillon, dans le 14e arrondissement de Paris. Malheureusement, il a été abordé par deux jeunes mineurs âgés de 16 et 17 ans. Selon les informations recueillies auprès du parquet de Paris, les deux suspects ont exigé que l’adolescent leur remette son téléphone portable. Elias a refusé et c’est à ce moment-là qu’un des mineurs lui a violemment porté un coup de couteau à l’épaule.
Des gestes de premiers secours prodigués, mais en vain
Un ami de la victime qui se trouvait sur les lieux de l’agression a immédiatement prodigué les gestes de premiers secours à Elias. Grâce à son intervention, les agresseurs ont pu être identifiés. Elias a été pris en charge par les secours sur place, mais il a malheureusement perdu connaissance. Il a dû être réanimé à deux reprises avant d’être transporté à l’hôpital Necker par le Samu. Malgré les efforts du personnel médical, l’adolescent a finalement succombé à ses blessures le lendemain midi.
Une enquête ouverte et deux suspects en garde à vue
Une enquête a été ouverte pour extorsion suivie de mort, un crime passible de la réclusion à perpétuité. Les deux suspects mineurs, âgés de 16 et 17 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Lors des interrogatoires, l’un d’entre eux a avoué avoir porté le coup mortel à Elias. Un couteau a été retrouvé sur les lieux de l’agression et est en cours d’analyse. Il a également été révélé que les deux suspects étaient déjà connus de la justice. L’un d’eux avait déjà fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire en décembre 2023, tandis que les deux avaient été déférés pour des faits de vol avec violence en octobre 2024.
Réactions politiques et indignation
La mort d’Elias a suscité de nombreuses réactions politiques et une vive indignation. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est dit horrifié par cette violence gratuite, résultat d’une perte de repères et de l’effondrement de l’autorité. Le Premier ministre François Bayrou a déploré le sentiment d’impunité et la violence adolescente, qualifiant les auteurs de ce meurtre de barbares. La ministre de la Culture Rachida Dati a également exprimé sa consternation face à cet acte tragique et a appelé à mettre un terme à l’insécurité dans la capitale. De nombreux membres de la classe politique ont également exprimé leur soutien à la famille d’Elias et leur volonté de lutter contre ces actes de violence inacceptables.
