Négociations en cours pour boucler un budget
Les discussions entre les ministres Éric Lombard et Amélie de Montchalin et la gauche, à l’exception des Insoumis, se poursuivent à Bercy dans le but de finaliser un budget. Patrick Kanner, chef de file des sénateurs socialistes, affirme que ces échanges se déroulent dans un climat constructif. Toutefois, il reste prudent et rappelle un adage populaire : C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. Il espère trouver un accord de compromis, mais souligne que le cycle des négociations n’est pas encore terminé. Le sénateur socialiste lance un appel au Premier ministre François Bayrou et demande une rencontre avant la déclaration de politique générale prévue mardi à 15h. Il considère que s’il n’est pas reçu, ce serait un mauvais signe et n’exclut pas une censure.
Demande de suspension de la réforme des retraites
Concernant la réforme des retraites, François Bayrou propose de rouvrir les négociations dans un délai de six mois avec les partenaires sociaux et les forces politiques. Patrick Kanner exprime son accord sur cette proposition, mais demande en attendant une suspension de la réforme ou une mesure équivalente. Il est conscient que cette suspension a un coût et compte sur le fonds de réserve pour le financer, estimant ce coût à environ 2 ou 3 milliards d’euros. Il estime également nécessaire de revoir le recul de l’âge de départ à la retraite fixé à 64 ans dans la réforme actuelle.
L’accord de non-censure et les sujets prioritaires
Le retour de la confiance et l’accord de non-censure dépendent-ils uniquement de la réforme des retraites ? Selon Patrick Kanner, les socialistes ont cinq sujets prioritaires, qui incluent les retraites, le pouvoir d’achat, la transition écologique, l’état du service public et la justice fiscale. Ils souhaitent des réponses sur l’ensemble de ces sujets. S’ils obtiennent satisfaction sur leurs propositions, les socialistes ne voteront pas de motion de censure. Il mentionne également des négociations en cours avec le gouvernement et une partie de la gauche, ce qui ne convient pas à Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise. Patrick Kanner appelle au respect mutuel et souligne que malgré leurs différences, si des mesures positives pour le pays sont mises en place tout en restant fermes dans leur opposition, cela signifierait que cette gauche du gouvernement a fait du bon travail.