Soupçons sur le financement des campagnes de 2022 et 2024 : les dessous des perquisitions
Les perquisitions menées au siège du Rassemblement national s’inscrivent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juillet 2024 sur des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de Marine Le Pen de 2022 et des élections qui ont suivi, ainsi que des européennes de 2024. Depuis le matin, une vingtaine de policiers de la Brigade financière ont investi les locaux du RN, saisissant tous les documents relatifs aux campagnes électorales du parti, sous la supervision de deux juges d’instruction.
Des prêts illégaux et des surfacturations au cœur des investigations
Ces perquisitions font suite à un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) concernant des prêts accordés par des particuliers au Rassemblement national. Selon les informations, le RN aurait utilisé de manière importante ce type d’emprunts, soulevant des interrogations sur la légalité de ces financements. Les investigations visent également à déterminer si des surfacturations de prestations ou des facturations fictives ont été intégrées dans les demandes de remboursement des dépenses de campagne par l’Etat.
La réaction du Rassemblement national face à ces perquisitions
Les cadres du RN ont vivement réagi à ces perquisitions, dénonçant une nouvelle persécution judiciaire et une atteinte à la démocratie. Pour eux, il s’agit d’une manoeuvre politicienne visant à nuire au premier parti d’opposition en France. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a dénoncé sur les réseaux sociaux ce qu’il qualifie de farce et d’acharnement contre le parti. Les militants qui ont prêté de l’argent au mouvement se retrouvent également au centre de ces accusations, ce qui suscite l’indignation et la colère au sein du RN.
Les réactions politiques suite à ces perquisitions
Cette affaire a rapidement fait réagir d’autres personnalités politiques, notamment au sein de l’opposition. Certains dénoncent un spectacle judiciaire visant à déstabiliser le Rassemblement national, tandis que d’autres mettent en garde contre les dérives du système dans ce type d’enquêtes. Marine Le Pen, figure emblématique du RN, n’a pas encore publiquement réagi à ces événements. L’affaire semble donc loin d’être close et promet de susciter de vives réactions dans les prochains jours.