Une volonté de soumission, voire d’avilissement : au procès des viols de Mazan, la peine maximale de vingt ans de réclusion requise contre Dominique Pelicot
Au procès des viols de Mazan, qui se déroule actuellement dans la salle d’audience du tribunal judiciaire d’Avignon, l’accusation a requis la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle à l’encontre de Dominique Pelicot. Ce septuagénaire est poursuivi pour avoir drogué, violé et fait violer son épouse, Gisèle Pelicot, par 50 hommes recrutés sur internet. La vice-procureure a dénoncé le comportement de l’accusé, qui a infligé une souffrance indicible à sa femme et sa famille toute entière.
Un mari pervers et déshumanisant
Selon l’avocate générale, Laure Chabaud, Dominique Pelicot est un homme avec des déviances multiples, dont la sexualité est marquée par une vision déshumanisante des femmes. Il a fait preuve d’une volonté de soumission et d’avilissement envers son épouse. Les nombreux propos orduriers tenus par l’accusé à l’encontre de sa femme dans les vidéos présentées lors du procès témoignent de sa cruauté.
Une soumission chimique et des actes atroces
Dominique Pelicot a utilisé la soumission chimique pour soumettre son épouse. Il a dissimulé des cachets d’anxiolytiques dans sa nourriture et pris soin de lui administrer des doses importantes de médicaments. Cette ingestion massive a engendré chez Gisèle Pelicot de nombreux problèmes de santé, jusqu’à un accident de voiture. De plus, l’accusé a pris et diffusé de multiples photographies intimes de sa femme et de ses belles-filles, allant jusqu’à créer des photomontages à caractère pornographique. Laure Chabaud a souligné que Dominique Pelicot ne semblait connaître aucune limite dans ses actes ignobles.
Une peine exemplaire et des répercussions pour les coaccusés
La peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle a été requise contre Dominique Pelicot, assortie de dix ans de suivi sociojudiciaire et d’une injonction de soins. De plus, une mesure de rétention pourrait être envisagée à la fin de sa peine. Les réquisitions concernant les 50 coaccusés seront dévoilées ultérieurement. Laure Chabaud a souligné qu’il ne fallait pas considérer le silence de la victime comme un consentement, et que les accusés ne pouvaient se dédouaner en prétendant ne pas avoir compris la situation. La gravité des faits doit être sanctionnée de manière exemplaire.