Procès du financement libyen : des réquisitions extrêmement lourdes, sept ans de prison demandés contre Nicolas Sarkozy
Le Parquet national financier a qualifié l’ex-président de véritable décisionnaire et commanditaire d’un pacte de corruption noué avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle de 2007. Au cours de l’audience, les procureurs ont dressé un tableau sombre de notre République, dénonçant la cupidité et la soif de pouvoir des hommes politiques. Les réquisitions du Parquet sont très lourdes et inédites, mais justifiées selon eux.
Des réquisitions sévères contre Nicolas Sarkozy
Le Parquet national financier a réclamé sept ans d’emprisonnement, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Les procureurs ont considéré que seule une peine de prison ferme pouvait garantir la protection de la société et restaurer l’équilibre social. Ils ont également demandé l’interdiction d’exercer une fonction juridictionnelle si Nicolas Sarkozy envisageait de siéger au Conseil constitutionnel.
Des accusations graves contre l’ancien président
Selon le Parquet, Nicolas Sarkozy a été le véritable décisionnaire et commanditaire d’un pacte de corruption avec Mouammar Kadhafi. Il est accusé de corruption, de recel de détournement de fonds publics, d’association de malfaiteurs et de financement illégal de campagne électorale. En plus des peines d’emprisonnement et d’amende, il risque une privation des droits civiques et une inéligibilité pouvant aller jusqu’à cinq ans.
La réaction de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy a toujours nié les faits qui lui sont reprochés et a clairement exprimé son innocence. Il a qualifié les réquisitions du Parquet de vides et de creuses, visant à masquer la faiblesse des charges retenues contre lui. Il a affirmé qu’il continuerait à se battre pour la vérité et à faire confiance à la sagesse du tribunal.
Les autres prévenus et les réquisitions du Parquet
Outre Nicolas Sarkozy, d’autres personnes sont jugées dans le cadre de cette affaire. Claude Guéant, ancien collaborateur de Sarkozy, risque six ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Brice Hortefeux, ami de Nicolas Sarkozy, risque quant à lui trois ans de prison et 150 000 euros d’amende. L’intermédiaire Ziad Takieddine est jugé en son absence et risque six ans de prison et une amende de trois millions d’euros, avec un maintien de son mandat d’arrêt. Le Parquet a également requis des peines allant de quatre ans de prison ferme à deux ans dont un an avec sursis, ainsi que des amendes allant jusqu’à quatre millions d’euros, contre les autres prévenus, dont deux hommes d’affaires saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ex-cadre d’Airbus. En conclusion, le Parquet national financier a demandé des peines extrêmement lourdes contre Nicolas Sarkozy et les autres prévenus dans le cadre du procès du financement libyen. Ces réquisitions marquent la gravité des faits reprochés et visent à restaurer l’équilibre social. Il appartient maintenant au tribunal de rendre son verdict.